«Y'a pas moyen Djadja/J'suis pas ta catin Djadja genre/En Catchana baby tu dead ça» : alors que la commission des Lois de l'Assemblée nationale examinait le 18 novembre la proposition de loi visant à «promouvoir la France des accents» portée par le député LREM de l'Hérault Christophe Euzet, son camarade de Saône-et-Loire, Rémy Rebeyrotte, s'est appuyé sur la production artistique de la chanteuse française d'origine malienne Aya Nakamura afin de défendre sa vision de la réinvention de la langue française.
Face aux anglicismes, nous avons intérêt nous aussi à réinventer en permanence notre langue
«Quand je vois des jeunes comme Aya... Comment s'appelle-t-elle... Nakamura, qui aujourd'hui, par sa chanson, est en train de réinventer un certain nombre d'expressions françaises, ça me paraît remarquable», a salué l'ancien maire d'Autun, se félicitant du fait que l'artiste française la plus écoutée dans le monde ait réussi à «porter au niveau international de nouvelles expressions et évolutions de la langue».
«C'est pour ça d'ailleurs que face aux anglicismes, nous avons intérêt nous aussi à réinventer en permanence notre langue», a encore déclaré le député, dont les propos ne sont pas passés inaperçus sur les réseaux sociaux. Publiée sur Twitter par BFM TV sous la forme d'une courte pastille vidéo, l'intervention de Rémy Rebeyrotte a en effet cumulé plus de 100 000 vues en moins de 24 heures.
Examiné en commission parlementaire le 18 novembre, le projet de loi visant à reconnaître la glottophobie comme source de discrimination se donne entre autres objectifs, ainsi que l'a rapporté le jour-même Ouest France, de rendre possible le dépôt de plaintes sur ce terrain linguistique, notamment dans le cadre de discrimination à l'embauche.