France

Nantes : jets de projectiles sur les enseignants d'un lycée le jour de l'hommage à Samuel Paty

Une trentaine de personnes cagoulées ont jeté divers projectiles en direction du corps enseignant dans un lycée à Nantes pendant la journée d'hommage à Samuel Paty. Selon le rectorat, il s'agit d'une contestation dans le cadre d'un mouvement social.

En cette rentrée scolaire du 2 novembre 2020, journée d'hommage national rendu à Samuel Paty, enseignant décapité à Conflans-Sainte-Honorine le 16 octobre, une trentaine de personnes cagoulées se sont regroupées devant le lycée Gaspard Monge La Chauvinière à Nantes (Loire-Atlantique), avant de jeter divers projectiles en direction des membres de l'Education nationale.

Vers 9h45, une trentaine d'individus, comme le rapporte France bleu, «ont interrompu la circulation dans la rue de la Fantaisie, voie d'accès au lycée, en plaçant des barrières volées sur un chantier qui se tenait à proximité, sur la chaussée». Ils se sont ensuite amassés devant le lycée puis ont jeté des barrières et des plots de chantier vers le corps enseignant, sans les toucher.

Cet évènement n'a rien à voir avec l'hommage à Samuel Paty. Les élèves avaient appelé à bloquer le lycée demain [mardi 3 novembre] en lien avec le mouvement social national. L'incident s'est déroulé dans ce contexte et non dans celui de l'hommage au professeur

Alertée, la police est intervenue sur les lieux mais n'a pu interpeller qu'une personne : un jeune homme de 18 ans déjà connu des services de police. Toujours selon France bleu, celui-ci a été placé en garde à vue pour «participation à un attroupement violent et recel de vol». Deux bouteilles d'acide et un sachet contenant un liquide inflammable ont par ailleurs été découverts à proximité du lycée. Une enquête a été ouverte. D'après la même source, le rectorat de l'académie de Nantes a fait part d'«un événement majeur et exceptionnellement grave qui n'est pas anodin».

Contacté par RT France, le rectorat de l'académie de Nantes a précisé qu'il n'y avait eu aucun blessé avant de faire savoir : «Cet évènement n'a rien à voir avec l'hommage à Samuel Paty. Les élèves avaient appelé à bloquer le lycée [mardi 3 novembre] en lien avec le mouvement social national. L'incident s'est déroulé dans ce contexte et non dans celui de l'hommage au professeur.»