France

En plein confinement, la soirée d’Halloween entachée de violences dans plusieurs villes de France

En plein confinement, plusieurs villes de France ont été le théâtre de violences lors de la soirée d'Halloween. Des fonctionnaires de police ont été pris pour cible ainsi que des bus, des véhicules et du mobilier urbain.

Bus incendié ou caillassé, jets de projectiles et tirs de mortiers d'artifice visant des policiers : en plein confinement, plusieurs villes des Yvelines, ainsi que Bordeaux ou Strasbourg, ont été le théâtre d'incidents lors de la soirée d'Halloween, dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre, selon l'AFP qui cite des sources policières.

A Sartrouville, les pompiers sont intervenus vers 23 heures pour l'incendie d'un bus, vide de passager. «Le conducteur a pu s'extraire au moment où il aperçoit le véhicule qui est en feu, donc il n'y a pas de blessé», ont précisé les pompiers à l'AFP. Aux Mureaux, vers 22 heures, une quinzaine de personnes ont jeté «des projectiles» en direction d'une équipe de policiers «sans les atteindre», selon une source policière, qui ajoute que les fonctionnaires ont utilisé des grenades lacrymogènes.

Entre autres incidents : à Poissy, des policiers ont été visés vers 23 heures par «une vingtaine» de tirs de mortiers d'artifice, selon la même source. Ils ont notamment fait usage de lanceurs de balles de défense (LBD), mais aucun blessé n'a été recensé. Dans la petite commune de La Verrière, après avoir été pris pour cible par «des projectiles», les policiers ont là aussi fait usage de LBD ainsi que d'une grenade de désencerclement.

Des incidents ont aussi eu lieu à Chanteloup-les-Vignes et à Montigny-Le-Bretonneux, d'après cette même source. Selon une autre source policière, les fonctionnaires ont fait usage de 23 tirs d'armements collectifs sur le département. Ces dernières années, la fête d'Halloween a été l'occasion de violences urbaines dans différentes villes de France.

Il y a une atteinte à la vie humaine

A Bordeaux, la carrosserie d'un fourgon de CRS a été percée par un projectile le 31 octobre au soir dans le quartier sensible des Aubiers, où ces policiers étaient en patrouille. Le trou «pourrait correspondre à celui d'un objet métallique tiré par une fronde», a indiqué à l'AFP la police. Selon cette source, le tireur n'a pas pu être localisé.

A Bordeaux, des policiers visés à l'acide

Une bouteille d'acide a également été jetée aux pieds des policiers, sans pour autant les blesser. «Il y a très souvent des accrochages avec la police dans ce quartier, mais là on a passé un cap. Il y a une atteinte à la vie humaine», a déclaré auprès de France 3 Nouvelle-Aquitaine Bruno Vincendon, du syndicat Alternative Police.

Dans un autre quartier sensible de la ville, un bus a été caillassé par une dizaine de personnes, selon la police. Plusieurs vitres ont été brisées à l'avant du véhicule, près du poste du chauffeur, sans faire de blessés.

A Strasbourg, selon le procureur adjoint, Laurent Guy, «cinq personnes interpellées sont directement en lien avec des violences urbaines» dans la métropole alsacienne ou dans sa proche banlieue, sans autre précision sur les circonstances des incidents. «Il n’y a pas de blessé parmi les forces de l’ordre» et «pour l’instant les investigations se poursuivent», a ajouté le magistrat.

En Meurthe-et-Moselle, quatre véhicules ont été incendiés et un autre retourné à Mont-Saint-Martin, selon la magistrate de permanence Caroline Joya. Au total, une quinzaine de jeunes ont pris à partie les forces de l'ordre, lesquelles ont essuyé des tirs de mortiers et répondu avec des grenades lacrymogènes, a-t-elle expliqué. Les incidents ont débuté lorsque des policiers se sont approchés d'un premier véhicule en feu et ont vu s'enfuir une dizaine de jeunes, a-t-elle précisé. Il n'y a eu ni blessé ni interpellation, a encore indiqué la magistrate.