Interrogé sur RTL au lendemain de l'attaque islamiste du 29 octobre à Nice, Gérald Darmanin a déclaré : «Il y a eu et il y aura d'autres faits comme ces attentats absolument ignobles», avant d'estimer que l'islamisme était «une forme de fascisme du XXIe siècle».
«Nous sommes en guerre face à un ennemi qui est un ennemi extérieur et intérieur. Nous ne sommes pas en guerre contre une religion mais contre une idéologie, l'idéologie islamiste», a poursuivi, sur un ton martial, le ministre de l'Intérieur.
Le plus jeune locataire de la place Beauvau de la Ve République a encore précisé, à propos de cette «forme de fascisme du XXIe siècle», qu'elle voulait «imposer ses codes culturels, sa façon de vivre, sa façon de gérer des émotions par la terreur».
Le ministre s'est ensuite interrogé sur l'influence étrangère et a dénoncé les «appels à la haine extrêmement forts de certains dirigeants étrangers», venus notamment du président turc Recep Tayyip Erdogan et de son gouvernement.
Gérald Darmanin a néanmoins rejeté l'idée d'une modification de la Constitution, suggérée par certaines figures de l'opposition, après la nouvelle attaque de Nice : «La grandeur de la France sera de battre cette idéologie avec l'Etat de droit. Changer notre Constitution, c'est donner raison aux terroristes.»