France

Paris : le PCF accuse «l'extrême droite» après un tag «collabo» inscrit sur le siège du parti

Le Parti communiste a vivement réagi après qu'une inscription l'accusant de collaboration a été retrouvée sur les murs de son siège. Un incident qui intervient alors qu'une partie de la gauche est accusée de complaisance envers l'islam politique.

Le mot «collabo» a été tagué ce 24 octobre sur le siège à Paris du Parti communiste, un acte attribué à «l'extrême droite française» par le secrétaire national Fabien Roussel.

«Nous sommes attaqués par les descendants des nazis, l'extrême droite française», a affirmé à l'AFP le patron des communistes, en jugeant particulièrement «honteux qu'on attaque le Parti communiste, qui a été très présent dans la Résistance et qui a payé cher son combat contre l'occupant nazi».

«Je réaffirme que nous serons toujours présents pour défendre les valeurs républicaines et pour nous opposer à toutes les formes de fascisme qui existent encore dans le monde aujourd'hui», a également déclaré l'homme politique à l'AFP. Il a ajouté que son parti allait déposer plainte.

Les partis de gauche manifestent leur soutien

Une photo montrant le tag «COLLABO !!» inscrit à l'encre rouge sur le dôme blanc du siège du parti – un bâtiment classé du XIXe arrondissement dû à l'architecte Oscar Niemeyer – a été partagée sur Twitter par plusieurs responsables politiques. Fabien Roussel a relevé que ce tag avait été inscrit deux jours après l'anniversaire de la mort du résistant communiste Guy Môquet, le 22 octobre 1941, que le PCF commémore chaque année.

Les appels au lynchage de la gauche par le FN et LREM finiront mal

Le premier secrétaire du Parti socialiste a estimé que le «débat» prenait une «sale tournure». «Il y a trop d’apprentis sorciers qui cherchent la fracturation de la société là où il faudrait au contraire fédérer autour de la défense de la République qui est notre bien commun», a-t-il poursuivi, exprimant sa «solidarité».

«Soutien aux ami-es communistes face à cette agression abjecte et lâche», a commenté le chef des Verts Julien Bayou, tandis que l'insoumis Jean-Luc Mélenchon s'en prenait aux «appels au lynchage de la gauche par le FN et LREM».

Jean-Luc Mélenchon et son parti, La France insoumise, se sont vu reprocher par certaines personnalités et commentateurs politiques une forme de complaisance envers le communautarisme et l'islamisme après la décapitation d'un enseignant de la banlieue parisienne, Samuel Paty, par un terroriste islamiste.