France

Darmanin a demandé au préfet de Seine-Saint-Denis la fermeture de la mosquée de Pantin

Invité du JT de 20 heures de TF1, le ministre de l'intérieur Gérald Darmanin a annoncé qu'il avait demandé au préfet de fermer la mosquée de Pantin. Le ministre a également indiqué que 34 opérations de polices avaient été lancées le 19 octobre.

Gérald Darmanin a annoncé le 19 octobre avoir demandé au préfet de Seine-Saint-Denis de fermer la mosquée de Pantin, qui avait notamment relayé sur sa page Facebook une vidéo dénonçant le cours sur les caricatures de Mahomet de Samuel Paty, le professeur assassiné le 16 octobre.

«J'ai demandé au préfet de Seine-Saint-Denis de faire fermer la mosquée de Pantin», a déclaré le ministre de l'Intérieur sur TF1, précisant que le préfet devait «signer le [19 octobre au] soir son interdiction». «Son dirigeant a relayé le message qui consistait à dire que ce professeur devait être intimidé, en relayant d'ailleurs l'adresse du collège», a poursuivi le ministre de l'Intérieur.

Gérald Darmanin a rappelé par ailleurs que cet imam avait ses enfants «scolarisés» dans une école clandestine fermée début octobre à Bobigny (93). «Des enfants de 2 à 6 ans portaient le hijab, sans cours de récréation, sans fenêtre, sans professeur», a déclaré Gérald Darmanin, précisant que l'interdiction, si elle n'est pas contestée par la justice, s'étalera sur «six mois».

34 opérations de police

L'annonce de cette fermeture intervient alors que des opérations de contrôles quotidiens visant des structures ou personnes soupçonnées de liens avec la mouvance islamiste ont été ordonnées par les autorités.

Le ministre a indiqué que 34 opérations de police avaient eu lieu le 19 octobre au matin et que certaines ont donné lieu «à des judiciarisations». «Le président nous a demandé hier d'accélérer un certain nombre d'opérations toujours sous le contrôle du juge» a précisé le ministre.

Ces opérations de police se poursuivront dans les prochains jours contre «des dizaines d’individus» de la mouvance islamiste, avait annoncé Gérald Darmanin au micro d’Europe 1.

Décidées à la suite du Conseil de défense tenu le 18 octobre, ces opérations ne ciblent pas des individus «en lien forcément avec l’enquête» sur l'assassinat de l'enseignant Samuel Paty mais visent à faire passer un message : «Pas une minute de répit pour les ennemis de la République.», a déclaré Gérald Darmanin.