Economie

Corse : la France fait venir 902 ressortissants marocains pour «sauver les récoltes» de clémentines

Les agriculteurs corses feront appel à 902 ressortissants marocains afin de pallier le manque de main-d'œuvre lors de la récolte des clémentines. Les travailleurs marocains sont attendus sur l'île de beauté après avoir passé un protocole sanitaire.

Plus de 900 travailleurs agricoles marocains vont arriver en Corse à partir du 9 octobre pour «sauver les récoltes» des clémentines sur l'île, à la faveur d'un protocole sanitaire et diplomatique «exceptionnel», ont déclaré le 7 septembre les autorités.

Ces 902 ressortissants marocains doivent atterrir en Corse à bord de cinq vols financés «par les agriculteurs corses, qui avaient peur de perdre leurs récoltes et pour lesquels il s'agit d'un impératif», a expliqué à l'AFP Didier Leschi, directeur de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII), qui a mis en place ce protocole négocié avec le Centre interministériel de crise (CIC), rattaché au Premier ministre, la préfecture de Haute-Corse ainsi que les autorités marocaines. 

La pandémie de coronavirus et la fermeture des frontières extérieures de l'Union européenne avaient mis un frein à l'arrivée des travailleurs saisonniers, notamment ceux en provenance du Maghreb qui représentent une part essentielle des saisonniers étrangers en France. «Tous ces travailleurs marocains seront testés au Covid-19 au départ et à l'arrivée, puis sept jours après leur arrivée», souligne Didier Leschi.

Un protocole exceptionnel

Pour faire venir ces travailleurs, l'OFII a dû «négocier un protocole exceptionnel avec les autorités marocaines pour que les personnes puissent circuler au sein du Maroc pour pouvoir prendre les vols», après avoir été reçus par les bureaux de l'Office à Casablanca, ajoute le directeur de l'OFII.  

Les vols retour des 902 personnes concernées ont également été financés par les agriculteurs locaux, qui produisent entre 20 et 30 000 tonnes de clémentines chaque année et auprès desquels les travailleurs saisonniers bénéficieront de contrats de «trois ou quatre mois», poursuit-on de même source.