Le mouvement écologiste Extinction Rebellion a organisé une action devant l'Assemblée nationale le 5 octobre à l'occasion de l'ouverture des débats sur la réintroduction temporaire des insecticides néonicotinoïdes. Des militants torse nu et en sous-vêtements se sont positionnés place du Palais-Bourbon avant de se faire asperger d'un liquide rouge censé symboliser les produits contenant des néonicotinoïdes.
«Demain, il va y avoir un vote sur une réautorisation des néonicotinoïdes à l'Assemblée nationale. Ceux-ci ont été interdits pendant plusieurs années et actuellement, le gouvernement souhaite revenir sur cette loi et les réautoriser, notamment pour la culture betteravière, mais, finalement dans le projet de loi, ce n'est pas précisé et ça pourrait amener ces pesticides à être utilisés dans n'importe quel champ alors qu'ils sont extrêmement nocifs pour l'environnement et notamment pour les abeilles», a dénoncé «Coffee Master», militant d'Extinction Rebellion interrogé par RT France.
«Nous sommes contre cette réautorisation de ces pesticides et nous sommes venus sensibiliser nos députés pour le vote de demain», a-t-il conclu.
C’est un produit très dangereux !
«C’est un produit très dangereux ! Il y a eu 1 000 études qui ont prouvé la dangerosité [des néonicotinoïdes]», a abondé un autre militant d'Extinction Rebellion.
A l'ouverture des débats sur ce texte controversé à l'Assemblée nationale le 5 octobre, le gouvernement a présenté la réintroduction de cet insecticide controversé comme la seule «alternative» pour sauver la filière betterave. La réintroduction de semences enrobées avec des néonicotinoïdes doit permettre de protéger les rendements sucriers menacés par un puceron redoutable pour la culture de la betterave.