Ce 30 septembre, le tribunal correctionnel de Toulon a annulé en raison d'un vice de procédure les poursuites pour «injure publique envers le président de la République» et «injure publique et diffamation envers particulier» qui visaient le Gilet jaune Stéphane Espic, comme le rapporte le journal Var Matin.
«Brigitte et Emmanuel Macron ont été défaits devant un tribunal»
Juan Branco, qui défendait le militant, a commenté la décision de justice sur Twitter : «Aujourd'hui, Brigitte et Emmanuel Macron ont été défaits devant un tribunal. L'AFP était présente. Vous n'en entendrez parler nulle part.»
Stéphane Espic était poursuivi pour avoir publié sur les réseaux sociaux des vidéos dans lesquelles il se mettait en scène autour du fort de Brégançon (Bormes-les-Mimosas), pendant qu'y séjournait le couple Macron en août dernier. «Sur ces images, on le voit par exemple barboter sur un homard gonflable entre la plage et le fort [...] A terre, sur une autre vidéo, ce sont des gendarmes départementaux qui lui demandent des explications sur des graffitis s'en prenant à Brigitte Macron, tracés sur l'un de ses homards gonflables», relate le quotidien Var-Matin.
Une plainte non-signée par Brigitte Macron
La plainte contre Stéphane Espic avait été déposée, selon Var Matin, par le responsable de la sécurité de l'Elysée, mais Brigitte Macron n'avait pas signé en personne le document. Or, comme l'a souligné l'avocat et militant Juan Branco, en vertu de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, ce sont les personnes qui s'estiment victimes d'injure et de diffamation qui doivent elles-mêmes déposer les plaintes. Juan Branco a dès lors conclu à la nullité de la procédure, ce qui a convaincu le tribunal.
Pour rappel, Stéphane Espic n'en est pas à ses premiers déboires avec les autorités françaises après les multiples actions qu'il a menées dans le cadre du mouvement des Gilets jaunes. «Militant de la première heure des Gilets Jaunes, originaire de Haute-Savoie, Stéphane Espic a passé plus de 170 heures en garde à vue depuis le début du mouvement. On lui reproche des dégradations de permanence LREM et divers outrages», détaille par exemple le média militant QG en présentation d'un entretien long-format avec le citoyen.