Selon les informations du Parisien, Sofiane Mjaiber, 25 ans, encarté communiste local et Tidiane Bagayoko, 17 ans, ont été abattus «froidement» dans une cave à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) entre le 14 et le 15 septembre. D'après le quotidien francilien, un règlement de compte serait à l'origine de cette «exécution», selon le terme employé par une source proche de l'enquête, ce qui illustrerait «l'interminable guerre de territoire pour le contrôle des juteux points de stups de Saint-Ouen».
«C'était une véritable boucherie», ont encore confié les policier qui ont découvert les corps. Une dizaine de douilles de 7,65 ont été retrouvées au sol. 12 personnes sont en garde à vue dans le cadre de cette affaire – pour meurtres et tentative de meurtre en bande organisée – mais l'auteur est toujours activement recherché.
D'après cette même source proche de l'enquête citée par Le Parisien, Sofiane Mjaiber avait été «identifié comme chef du réseau local du trafic» dans le quartier de Soubise. Ce qui ne l'empêchait pas d'être apprécié des habitants et des personnalités locales, affirme le quotidien. Cité par le journal, Jacqueline Rouillon, ancien maire (PCF) de la ville, a ainsi fait part de sa vive émotion, déplorant le décès de Sofiane Mjaiber, «un jeune adorable, un bel esprit».
Une émotion qui n'a pas manqué de faire réagir le syndicat d'officiers de la police nationale Synergie, jamais avare de polémiques : «La compromission entre les dealers et certains élus n’est plus à démontrer. On oublie de mentionner que ce petit ange était le tireur présumé d’un récent règlement de comptes entre trafiquants avec une victime dans un état grave.»