France

Droit de vote dès 16 ans : des députés vont proposer une loi à l'Assemblée nationale

Les députés d'EDS, petit groupe parlementaire comprenant d'anciens de LREM, ont lancé une pétition pour autoriser le droit de vote dès 16 ans. Une proposition de loi est prévue le 8 octobre.

«Objectif : + 100 000 signatures avant l'examen du texte à l'Assemblée nationale le 8 octobre», a écrit le 10 septembre Paula Forteza, députée ex-LREM, et dorénavant co-présidente du groupe parlementaire Ecologie démocratie solidarité (EDS).

A l'heure où nous écrivons ces lignes, cette pétition vient de dépasser les 1 000 signatures  alors que le groupe EDS entend porter une proposition de loi en ce sens le 8 octobre devant l'Assemblée nationale, dans le cadre d'une «niche» qui lui est réservée. Des organisations de jeunesse et des personnalités comme Yannick Jadot (EELV) ou Jean-Luc Mélenchon (LFI) ont apporté leur soutien à cette proposition. 

D'ici là, EDS entend faire «vivre le débat» et se fixe l'objectif d'atteindre 100 000 signataires pour sa pétition, selon sa co-présidente Paula Forteza. Il faut «faire confiance aux jeunes», a-t-elle réclamé, en insistant sur leur engagement lors des marches pour le climat.

Présentes lors du point de presse, plusieurs organisations de jeunesse, étudiantes ou lycéennes, militent depuis des années pour cette mesure.

La démocratie ne peut plus se faire sans les jeunes

«La démocratie ne peut plus se faire sans les jeunes», alors que la «dette écologique nous impose une charge mentale lourde», a plaidé Mathieu Devlaminck, de l'Union nationale lycéenne, cité par l'AFP.

«Les jeunes n'attendent que ça, qu'on leur donne la parole. Ils descendent dans la rue, se mobilisent, mais sont écartés du débat», a dénoncé de son côté Maryam Pougetoux, responsable du syndicat étudiant Unef.

Selon Paula Forteza, «beaucoup d'études montrent que plus tôt on vote, plus on s'habitue à voter».

Une douzaine de pays dans le monde permettent le droit de vote à 16 ans, sous différentes conditions. C'est notamment le cas de l'Autriche.

En France, Jean-Luc Mélenchon (LFI) avait porté cette proposition lors de la présidentielle de 2017. A l'époque, un porte-parole de François Fillon (LR), Thierry Solère, y était aussi favorable.