La scène, d'une rare violence selon les témoins, est survenue, le 21 août sur le quai de Seine, dans le XIXe arrondissement de Paris, et elle a semé la panique parmi les riverains. Une rixe impliquant une vingtaine de mineurs marocains qui ont, selon les informations du Parisien, élu domicile dans le XVIIIe, a éclaté sur la terrasse d'un restaurant.
Peu avant minuit, un des jeunes qui était poursuivi par les autres depuis leur quartier se serait réfugié sur la terrasse du restaurant le Corso situé au 12, Quai de la Seine dans le XIXe arrondissement, à proximité des stations de métro Jaurès et Stalingrad.
C'est quand les derniers clients ont quitté les lieux, et que le personnel s'affairait à ranger les tables et les chaises, que le lynchage a commencé. Le Parisien rapporte : «La bande a fait irruption, armée de bâtons et de couteaux. Malgré l'intervention du vigile, auquel ils s'en sont pris, les jeunes se sont lancés dans un règlement de comptes, se déchaînant sur le fuyard, qui a finalement pu être pris en charge par les secours. Il a été hospitalisé avec un traumatisme crânien, sans que ses jours soient en danger.» Lynché, il est tout de même grièvement blessé, selon ce récit. Une enquête a été confiée au commissariat du XIXe, selon la même source.
«C'est un phénomène complètement exceptionnel», a déclaré le maire du XIXe arrondissement de Paris François Dagnaud cité par Le Parisien. «Ils n'étaient jamais venus ici. Mais je comprends tout à fait que les habitants de Stalingrad, confrontés chaque jour au crack, soient sensibles à ce genre d'événement», a-t-il en outre estimé.
Macron et le roi du Maroc envisagent l'ouverture d'un centre
La problématique des mineurs marocains présents sur le sol français aurait été abordée entre Emmanuel Macron et le roi du Maroc Mohamed VI.
Je peux vous confirmer qu’il y a des discussions entre le président Macron et le roi du Maroc
«Je peux vous confirmer qu’il y a des discussions entre le président Macron et le roi du Maroc pour qu’un centre d’hébergement, de formation et de soins soit créé directement au Maroc afin de les prendre en charge dans leur pays», déclarait notamment Florian Bachelier, député (LREM), élu dans la 8e circonscription de Rennes (Ille-et-Vilaine) au Télégramme dans une interview publiée le 25 août.
«De nombreux mineurs marocains sont à l'origine d'actes de délinquance et de violence dans la capitale bretonne. Depuis le début, je pousse pour que ce sujet soit traité avant que ces mineurs n’arrivent en France. C’est ce que fait le président Macron. Nous travaillons en amont à la conclusion d’accords avec les pays dits émetteurs», a par ailleurs détaillé l'élu qui s'exprimait au sujet de la délinquance dans son département.