France

Affaire des seins nus : la gendarmerie nationale admet une «maladresse» des deux gendarmes

Après le tollé provoqué par l'action de deux gendarmes qui ont fait rhabiller des femmes bronzant seins nus, la gendarmerie nationale a réagi. Elle a reconnu que le «topless était bien autorisé à la plage de Sainte-Marie-la-Mer».

L'affaire des seins nus à Sainte-Marie-la-Mer (Pyrénées-Orientale) a rapidement fait réagir sur internet, la plupart des commentateurs de cette polémique s'inquiétant de l'attitude, le 20 août, de deux gendarmes qui avaient demandé à plusieurs femmes de se rhabiller alors qu'elles étaient en train de bronzer sur la plage.

Sur Twitter, la gendarmerie nationale a déploré, le 25 août, une «maladresse de deux gendarmes en sécurisation qui ont cru bien faire», reconnaissant par ailleurs que «la pratique du bronzage topless [seins nus] était, elle, bien autorisée à la plage de Sainte-Marie-la-Mer». 

La gendarmerie nationale a également relayé le communiqué, publié sur Facebook, de la gendarmerie des Pyrénées-Orientales (Sainte-Marie-la-Mer étant l'une des communes du département). Celle-ci admet à demi-mot l'erreur. Elle invoque ainsi une «maladresse» tout en ménageant les gendarmes impliqués : «Guidés par un souci d'apaisement, les gendarmes ont demandé aux personnes concernées si elles acceptaient de couvrir leur poitrine après leur avoir expliqué le sens et l'origine de leur démarche.»

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a partagé le tweet de la gendarmerie nationale, précisant de surcroît que «c'est sans fondement qu’il a été reproché à deux femmes leur tenue sur la plage». «La liberté est un bien précieux et il est normal que l’administration reconnaisse ses erreurs», a-t-il ajouté.

Le 20 août, deux gendarmes avaient donc été sollicités par une famille, dont les enfants étaient choqués de voir des femmes bronzer les seins nus sur une plage. Or, sauf arrêté municipal, bronzer les seins nus sur une plage reste encore légal en France.