France

Vandalisme et tags au centre de la mémoire du village martyr d'Oradour-sur-Glane

Des tags ont été inscrits sur le centre de la mémoire d'Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne), village martyr de la Seconde guerre mondiale, a annoncé à l'AFP son président Fabrice Escure. Des actes dénoncés par l’exécutif.

«Des tags ont été faits sur le centre», a déploré à l'AFP le 21 août le président du centre de la mémoire d'Oradour-sur-Glane en Haute-Vienne, Fabrice Escure, ajoutant vouloir porter plainte. Il a reçu le soutien de plusieurs ministres ainsi que du président de la République.

Repris par l'AFP le 22 août, citant l'Elysée, Emmanuel Macron «condamne avec la plus grande fermeté cet acte inqualifiable. Il apporte tout son soutien au maire et à la commune. Il leur assure que tout sera fait pour que les auteurs de cet acte soient traduits en justice».

Dans un tweet mis en ligne le 21 août, le Premier ministre Jean Castex assure que «tout est mis en oeuvre pour que les auteurs de ces actes infâmes en répondent devant la Justice». «J'ai appris avec colère et consternation la dégradation du centre de la mémoire d'Oradour-sur-Glane. Souiller ce lieu de recueillement, c'est aussi salir la mémoire de nos martyrs», ajoute-t-il.

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin évoque de son côté des «inscriptions négationnistes» dans un tweet et parle de «crachat sur la mémoire de nos martyrs».

Sur une photo mise en ligne par le Populaire du centre, on voit le mot «martyr» rayé à la peinture, une bâche bleue couvrant des inscriptions. Selon le journal, «le mot "menteur" a été ajouté ainsi qu'une référence à un révisionniste et à des théories qui régulièrement refont surface à propos du village martyr haut-viennois». Une enquête a été ouverte au parquet de Limoges, selon une source proche du dossier.

Le 10 juin 1944, la division SS Das Reich a tué 642 villageois à Oradour-sur-Glane. Les Allemands avaient rassemblé les hommes dans les granges du village et les avaient fusillés. Ils avaient regroupé femmes et enfants dans l’église avant d'y mettre le feu.

Le centre de la mémoire, ouvert en 1996, explique aux visiteurs des ruines du village martyr – environ 300 000 personnes chaque année – le contexte du massacre.