Tout est parti d'un tweet publié le 17 août : la statue de Voltaire, située rue de Seine dans le VIe arrondissement de Paris, serait en train d'être retirée. Au sein de la classe politique, le tollé ne s'est pas fait attendre. Dans un contexte de débats autour du déboulonnage de statues qui a accompagné le mouvement Black Lives Matter, plusieurs personnalités politiques y ont en effet vu un acte orienté de la part de la maire de Paris, Anne Hidalgo, qu'ils ont interpellé avec véhémence pour obtenir des explications. La Ville a finalement expliqué que le retrait avait pour objectif de nettoyer la statue du philosophe.
Parmi les réactions indignées sur la toile, Florian Philippot, du parti Les Patriotes, a dénoncé sur Twitter un «crime contre l'intelligence et contre la France».
Une position partagée par la patronne de Medef, Laurence Parisot, qui s'est indignée du retrait de la statue, qualifié d'«infamie».
L'indignation est montée jusqu'aux rangs de LREM, pourtant habituellement prompt à fustiger les fake news. Ainsi, l'ancienne ministre des Affaires européennes, maintenant députée européenne, Nathalie Loiseau, a demandé des explications à la maire de Paris.
La députée européenne LREM Irène Tolleret, ne cachant pas sa colère, y voit même un «message politique», avant de se raviser à la découverte du réel motif.
Démenti du maire du VIe arrondissement
Le premier adjoint à la mairie de Paris, Emmanuel Grégoire, a finalement mis fin à la polémique, donnant l'explication du retrait de la statue du célèbre philosophe des lumières. «La statue de Voltaire rue de Seine dans le VIe arrondissement a été nettoyée. Dépôt de l’Etat, elle a été rendue au centre national des arts plastiques», a tweeté l'élu avant d'indiquer qu'il souhaitait «qu’elle puisse être réinstallée dans l’espace public, avec l’autorisation de l’Etat».