France

Bernard Hinault demande à une élue écologiste de Rennes «de réfléchir avant d’ouvrir sa g*****»

En s'opposant à la candidature de Rennes comme ville étape du Tour de France, Valérie Faucheux, coprésidente du groupe écologiste, s'est attiré les foudres du quintuple vainqueur du tour de France Bernard Hinault.

Pressentie pour accueillir le départ du Tour de France 2021 en lieu et place de Copenhague (Danemark), Rennes (Ille-et-Vilaine) ne verra finalement pas passer le peloton dans ses rues. C'est Brest (Finistère) qui a reçu le plébiscite du comité d'organisation du Tour de France comme l'a annoncé le 11 août Christian Prudhomme, le directeur de l'événement, lors d'une conférence de presse rapportée par Ouest-France. Un choix influencé par la levée de bouclier des élus écologistes, dont Valérie Faucheux, coprésidente du groupe écologiste de Rennes participant à la nouvelle majorité municipales.

A cette conférence de presse était invité le quintuple vainqueur du Tour de France. «Le Blaireau», comme on le surnomme, en a profité pour s'en prendre à l'élue écologiste. «Elle parle d’événement du passé. C’est peut-être elle qui est du passé. Elle est écologiste, non ? Il faudrait qu’elle regarde ce qu’elle met à ses pieds. Elle pollue peut-être plus la terre, plus que n’importe quelle personne à vélo. Ça me met un peu en colère parce qu’on ne peut pas dire que le cyclisme est quelque chose d’arriérée. Elle ferait mieux de réfléchir avant d’ouvrir sa gueule», a déclaré celui qui compte plus de 200 victoires (dont 28 sur le Tour).

Natif d'Yffiniac (Côtes d'Armor), le dernier vainqueur français du Tour – en 1985 – n'a néanmoins pas manqué de se réjouir du nouveau parcours de la Grande Boucle. «Il fallait des gens réactifs, qui soient capables de débloquer des budgets au dernier moment, donc chapeau ! En Bretagne, on a tout. On peut faire du sprint, on peut faire des bosses. Avec Mûr-de-Bretagne, il y a encore plein d’endroits on peut mettre de belles petites bosses. Avec des coureurs qui font vraiment la course, on peut faire des choses fantastiques», a-t-il ajouté.

Au micro de France Bleu Armorique, l'adjointe aux mobilités avait fustigé début août «un format sportif daté», avant de pointer «la gestion catastrophique des déchets par le Tour de France». «C’est une course qui a eu son temps, mais qui peine à se renouveler», avait-elle conclu.