France

Récidive, antécédents psychiatriques, radicalisation : ce que l'on sait du preneur d'otage du Havre

L'homme responsable de la prise d'otage dans une agence bancaire du Havre, qui s'est terminée sans faire de victimes, était connu des services de police pour radicalisation. Il a notamment exprimé des revendications liées à la cause palestinienne.

L'homme armé qui avait pris en otage six personnes durant l'après-midi du 6 août dans une agence bancaire du centre du Havre s'est rendu dans la même soirée, aux alentours de 22h50 et a été interpellé par les forces de l'ordre. Des images de sa sortie et de son interpellations ont été filmées par un témoin et diffusées par RTL.

Sur cette vidéo, on peut voir l'homme avancer lentement, les mains en évidence, vers les policiers du Raid, arborant une cape verte sur le dos. Il est ensuite rapidement plaqué contre un mur et neutralisé. Aucun coup de feu n'a été tiré et personne n'a été blessé, selon une source proche de l'enquête, citée par RTL.

Selon les informations recoupées par plusieurs médias et confirmées par le ministre de l'Intérieur, le preneur d'otage, âgé de 34 ans, était en état de récidive puisque fiché au TAJ (Traitement d'antécédents judiciaires) pour enlèvement, séquestration et port d'arme. Selon l'AFP, en 2013, le même homme, «porteur d'une arme de poing et d'une grenade lacrymogène, avait pris en otage pendant plus de deux heures quatre personnes dans une agence bancaire CIC de Paris avant de se rendre à la police». Il réclamait alors un logement social pour lui et son fils. Il était déjà «connu des services de police et des services de l'hygiène mentale», avait commenté à l'époque un responsable policier.

Antécédents psychiatriques, radicalisation et revendications

Le preneur d'otage est en outre connu pour radicalisation et pour «un passé psychiatrique assez lourd», a déclaré le procureur de la République du Havre, François Gosselin alors qu'une enquête a été ouverte «en crime flagrant pour tentative de vol à main armée et séquestration».

 «L'individu est connu des services du ministère de l'Intérieur, de la justice et de la santé pour des faits de délinquance de droit commun que je qualifierais de graves, assortis de différentes condamnations», a détaillé Gérald Darmanin dans une déclaration vidéo. «Il était également connu pour des antécédents psychiatriques et était enfin connu au titre de la radicalisation par la préfecture de Seine-Maritime et le renseignement territorial qui le suivaient», a précisé le ministre.

Durant sa prise d'otages, le forcené a affiché des revendications liées à la cause palestinienne. RTL rapporte qu'il exigeait la libération : «des enfants palestiniens injustement emprisonnés en Israël» et l'accès des Palestiniens de moins de 40 ans à l'esplanade de la mosquée al-Aqsa à Jérusalem. Il aurait également réclamé un scooter pour prendre la fuite.

Les sept otages du Havre, tous employés de la banque, ont été libérés et personne n'a été blessé.