France

Macron rend visite aux «nuiteux» de la police, et en oublie de porter son masque

Emmanuel Macron a annoncé une «indemnité spécifique» pour les effectifs de police travaillant la nuit. Toutefois, de nombreux internautes ont critiqué le comportement du président, photographié sans masque dans les locaux d'un commissariat.

Le président de la République, lors d'un déplacement surprise dans un commissariat parisien où il a rencontré des unités de la brigade anticriminalité de nuit, a annoncé le versement d'une nouvelle indemnité destinée aux «nuiteux» de la police.

«Cette indemnité vise notamment à accompagner une pénibilité plus forte liée au travail de nuit et le passage à des cycles de travail augmentant la présence des policiers sur le terrain», précise le communiqué de presse publié par le ministère de l'Intérieur à ce sujet.

«Le coût de cette indemnité, de 10 millions d’euros, sera prévu dans le projet de loi de finances pour 2021», est-il ajouté.

Quand le président de la République ne montre pas l'exemple

Mais au-delà de l'annonce c'est avant tout l'absence de port du masque par Emmanuel Macron qui a retenu l'attention des internautes. 

Celui-ci s'est en effet fait photographier sans masque alors qu'il était entouré de policiers, portant eux-mêmes une protection respiratoire chirurgicale.

«Macron sans masque au commissariat du 18e arrondissement de Paris. En plus masque à la main», a relevé un internaute. 

«Eh Manu, c’est quoi ça ? Les autres ne dites rien. L'Elysée propagerait-il des clusters ?», s'est interrogé un photographe. 

Pourtant, le président de la République avait été filmé masque sur le visage avant son entrée (contrairement à Gérald Darmanin dont le nez n'était pas couvert), à discuter avec des clients d'une sandwicherie, dont un ne portait pas de protection, ce que n'a pas manqué de souligner Emmanuel Macron, d'après des images captées par le journaliste Rémy Buisine. 

L'indemnité obtenue par les policiers est une des revendications exprimées par les syndicats de police lors de leur rencontre avec le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin le 20 juillet.

Au cours de l'entrevue, les syndicats avaient aussi mis l'accent sur le manque de moyens, estimant que l'enveloppe de 75 millions d'euros de crédits supplémentaires pour renouveler et rafraîchir la flotte de véhicules de la police et de la gendarmerie obtenue dans le cadre du projet de budget rectifié de 2020 n'était pas suffisante.