France

Incendie de la cathédrale de Nantes : le bénévole du diocèse présenté au parquet

Le procureur de la République de Nantes Pierre Sennès a annoncé que le bénévole interpellé dans la foulée de l'incendie de la cathédrale de Nantes avait été présenté au parquet après une nouvelle garde-à-vue.

L'homme interpellé après l'incendie survenu dans la cathédrale de Nantes le 18 juillet a été de nouveau placé en garde à vue puis présenté ce 25 juillet au parquet, qui a requis son placement en détention, et la piste criminelle est désormais privilégiée, a annoncé le procureur de la République de Nantes Pierre Sennès cité par l'AFP.

«Les premiers résultats communiqués par le laboratoire central de la Préfecture de police de Paris amènent à privilégier la piste criminelle», précise procureur. L'homme, un bénévole du diocèse, avait été interpellé dans la foulée de l'incendie, et remis en liberté le lendemain sans poursuite, dans le cadre de l'enquête ouverte pour «incendie volontaire» par le parquet.

Les développements de l'enquête, postérieurs à cette première phase, ont conduit à l'interpellation de cette même personne

«Les développements de l'enquête, postérieurs à cette première phase, ont conduit à l'interpellation de cette même personne ce jour (samedi) 25 juillet 2020 à 6h15, et à son placement en garde à vue», a indiqué le procureur dans un communiqué.

Au terme de celle-ci, l'homme a été présenté le 25 juillet au soir au parquet de Nantes, qui a ouvert une information judiciaire des chefs de «dégradations, détériorations ou destruction du bien d'autrui par incendie».

Le parquet a requis la saisine du juge des libertés et de la détention (JLD) «aux fins de placement de l'intéressé en détention provisoire», a ajouté Pierre Sennès.

«10 ans d'emprisonnement et 150 000 euros d'amende»

Selon le magistrat, «l'infraction visée dans le réquisitoire introductif du parquet est punie d'une peine de 10 ans d'emprisonnement et 150 000 euros d'amende».

Les décisions qui seront prises par le juge d'instruction et le JLD étaient attendues «en fin de soirée», selon le procureur. 

Après l'incendie, aucune trace d’effraction n'avait été constatée mais l'enquête avait révélé l'existence de trois points de feu distincts dans la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul.

L'alerte avait été donnée le 18 juillet vers 7h45 par des passants qui avaient vu des flammes sortant de la cathédrale. Il avait fallu environ deux heures aux sapeurs-pompiers pour circonscrire le feu, qui a notamment détruit un tableau d'Hippolyte Flandrin du XIXe siècle et le grand orgue.