C'était il y a tout juste 20 ans. Le 25 juillet 2000, aux alentours de 16h45, le Concorde, fleuron de l'aviation de ligne, assurant le vol Air France 4590 à destination de New York, finissait sa course dans un hôtel situé à Gonesse (Val-d'Oise) après 90 secondes de vol. 113 personnes, dont 100 passagers, neuf membres d'équipage, ainsi que quatre occupants de l'hôtel seront tués dans le seul accident majeur ayant impliqué le légendaire appareil supersonique de conception franco-britannique.
Même deux décennies plus tard, le souvenir du crash reste vif chez beaucoup de Gonessiens. «J'ai les yeux un peu humides, mais c'est quand même de l'émotion», assure Vincent, un habitant de la commune, cité par France Bleu Paris. Selon lui, ce drame «a marqué toutes les familles de la ville».
Toujours d'après la radio publique, une cérémonie est organisée ce 25 juillet à 11h au lieu-dit de La Patte d'Oie de Gonesse, endroit où l'appareil s'est écrasé. «C'est une piqûre de rappel, au moment où on veut encore développer Roissy, il y a la question de l'environnement, il y a la question de la santé, et il y a aussi la question du risque en termes de sécurité aérienne», assure de son côté le maire socialiste de Gonesse, Jean-Pierre Blazy, par ailleurs opposé à la construction d'un nouveau terminal à Roissy-Charles-de-Gaulle, toujours au micro de France Bleu Paris.
Au moment de son décollage de l'aéroport francilien, l'appareil a pris feu et n'a pas pu faire demi-tour ni se poser sur le tarmac de l'aéroport du Bourget situé non loin. Les images du Concorde en flammes avaient alors fait le tour du monde.
Le drame avait suscité une vive vague d'émotion à travers tout le pays, comme chez nos voisins allemands (96 des 100 passagers étaient des ressortissants allemands). Le lendemain de la catastrophe, le président français de l'époque, Jacques Chirac, accompagné par son épouse Bernadette, s'était rendu à la cérémonie d'hommage aux victimes en compagnie du ministre allemand des Transports Reinhardt Klimmt.
Une cérémonie réunissant plusieurs centaines de personnes avait eu lieu dans l'église de la Madeleine à Paris deux jours après l'accident, le 27 juillet 2000.
Suite à ce tragique accident, et en raison d'une exploitation déficitaire, le «grand oiseau blanc», ou encore le «plus bel avion du monde», comme on le surnommait, arrêtera finalement les liaisons commerciales en 2003, après 27 années de service.