France

Christian Estrosi pris à partie sous l’œil des caméras dans un quartier sensible de Nice

Déterminé à restaurer la sécurité du quartier, Christian Estrosi a tenté une visite surprise aux Moulins à Nice, ville dont il est le maire, mais il a dû battre en retraite avec ses accompagnants face à l'hostilité de certains riverains.

Dans la soirée du 22 juillet, le maire Les Républicains de Nice, Christian Estrosi, rendait une visite surprise aux habitants du quartier sensible des Moulins après une fusillade survenue le 20 juillet. En compagnie du préfet des Alpes-Maritimes et sous l’œil des caméras, il a été brièvement pris à partie par des riverains.

L'édile et ses équipes auraient même été la cible d'un projectile alors qu'ils battaient en retraite escortés de quatre camions de CRS, selon les informations de BFMTV.

Dans un entretien accordé à la chaîne d'actualité en continu, Christian Estrosi a expliqué que l'animosité des riverains à son égard et à celle de ses consorts était due au signal envoyé par sa présence : «Les réactions que vous avez vues tout à l'heures, c'est tout simplement des gens qui sont en colère de nous voir là, qui sont en colère d'être dérangés, qui sont en colère de comprendre ce qui est en train de se passer, à savoir que la police ne va plus rien lâcher et que, je le dis ce soir, nous ne lâcherons rien jusqu'à ce que le dernier dealer ait encore le sentiment d'être libre de pouvoir faire son marché ici.»

Après l'appel du maire de Nice à sécuriser le quartier des Moulins, à la suite de cette fusillade sur fond de trafic de stupéfiants, le ministère de l'Intérieur a dépêché une compagnie de CRS en renfort. Une enquête pour «tentative d'homicide» a été confié à la PJ niçoise, selon BFMTV.