France

Le gouvernement repousse les réformes des retraites et de l'assurance-chômage, annonce Jean Castex

Jean Castex a fait savoir que les réformes controversées de l'assurance chômage et des retraites seraient décalées en raison de la crise sanitaire et économique. Le gouvernement souhaite désormais se concentrer sur la lutte contre le chômage.

Le Premier ministre Jean Castex a annoncé ce 17 juillet avoir revu l'agenda social du gouvernement en décalant les réformes des retraites et de l'assurance-chômage afin de mettre l'accent sur «la priorité des priorités» : «l'emploi».

«Beaucoup de sujets sont sur la table et je suis heureux de la qualité du dialogue que nous avons établi ce matin avec les partenaires sociaux», s'est félicité le chef du gouvernement à l'issue d'une réunion multilatérale de trois heures à Matignon.

«Tout cela ne préjuge pas d'un accord global. Il y aura, on le sait, des divergences [...] mais il faut d'abord savoir nous parler, nous respecter et fixer des voies et des chemins pour l'avenir», a encore plaidé Jean Castex.

L'instauration d'un nouveau régime de retraites universel [...] sera maintenue

Loin de renoncer à la réforme des retraites – suspendue sine die – par la crise, Jean Castex a promis «une nouvelle méthode» en distinguant le «caractère structurel» et son «volet financier», et «en reprenant la concertation dans les mois à venir», a fait savoir le Premier ministre qui n'a pas laissé de place au doute à ce sujet : «L'instauration d'un nouveau régime de retraites universel [...] sera maintenue.»

«Nous sommes convenus ensemble que la priorité des priorités, désormais, c'est la lutte contre la crise, l'emploi, la lutte contre le chômage et les voies et moyens de retrouver le plus vite possible les voies de la croissance économique», a encore déclaré Jean Castex, qui a affirmé avoir établi à cet effet «un calendrier extrêmement exigeant, commençant dès le début de la semaine prochaine, autour de la question de l'emploi des jeunes et plus généralement dans les semaines à venir pour arrêter et finaliser le plan de relance» auquel, il l'a affirmé, les partenaires sociaux seront étroitement associés.

S'engageant à tenir «le plus grand compte» des propositions des partenaires sociaux, le successeur d'Edouard Philippe a aussi annoncé la tenue d'une nouvelle «conférence de dialogue social» au mois d'octobre.