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«Situation de vulnérabilité élevée» : la Mayenne fait face à une multiplication des cas de Covid-19

Anticipation du port du masque obligatoire dans des lieux clos et campagne de dépistage : la Mayenne fait l'objet de mesures visant à contenir la propagation du Covid-19. De fait, le département a été classé en «situation de vulnérabilité élevée».

Comme le ministre de la Santé Olivier Véran l'a évoqué le 16 juillet à l'antenne de France Inter, le département de la Mayenne, situé dans l'ouest des Pays de la Loire, connaît «un taux de patients positifs [au coronavirus] par rapport à la population, supérieur à la moyenne nationale».

«Situation de vulnérabilité élevée»

«Depuis le 25 juin, le nombre de nouveaux cas positifs y a été multiplié par quatre» : ainsi que le rapporte France info, l'agence nationale de santé publique a classé le 15 juillet le département en «situation de vulnérabilité élevée» face au Covid-19. «La Mayenne a dépassé légèrement le seuil d'alerte avec 50,1 nouveaux cas pour 100 000 habitants détectés en sept jours. Le taux de reproduction (R) y est aux alentours de 1,50 contre environ 1,20 au niveau national», a de son côté fait savoir le 16 juillet le directeur général de l'Agence régionale de santé (ARS) des Pays de la Loire, Jean-Jacques Coiplet, cité par l'AFP.

«Il y a sept foyers épidémiques en cours d'investigation», a par ailleurs expliqué Benoît James, directeur de crise Covid-19 à l'ARS des Pays de la Loire. De fait, France info évoque des foyers de contamination disséminés dans trois communes, «principalement à Laval, où les clusters "sont en lien soit avec des hébergements d'insertion ou sociaux pour un public précaire" soit "avec un abattoir"».

Plan de dépistage massif et port du masque obligatoire

Selon l'AFP, un plan de dépistage massif de toute la population âgée de plus de 10 ans, soit environ 300 000 personnes, a été lancé en début de semaine dans ce département, avec un rythme de près de 1 200 tests par jour. Cette campagne de dépistage prévoit de «renforcer les centres de dépistage actuels et [de] les multiplier dans l'agglomération lavalloise, que ce soit en amplitude horaire, en amplitude journalière et en lignes de dépistage» mais aussi la mise en place de «deux nouveaux centres de dépistage temporaires», selon Benoît James. 

En outre, alors qu'il a été annoncé comme une mesure applicable à l'échelle nationale à compter de la semaine du 20 juillet, le port du masque obligatoire dans les lieux clos recevant du public est entré en vigueur le 16 juillet dans six communes du département.

«Toute la politique menée par l'ARS et la préfecture vise à briser les chaînes de contamination, c'est la priorité. Pour les briser, il faut tester, tracer les personnes contactées et isoler les personnes contaminées», a expliqué le préfet lors d'une conférence de presse le 16 juillet.

La situation des hôpitaux du département est pour l'heure tenable, a affirmé le directeur de l'ARS des Pays de la Loire, encore cité par France info : «On ne constate pas aujourd'hui de saturation dans les hôpitaux [...] Nous ne sommes pas dans une situation de tension, mais il faut rester vigilant», a déclaré Jean-Jacques Coiplet.