Alors que l'on dénombre en moyenne 645 cambriolages par jour en France, Najwa El Haïté a rapporté avoir été victime de l'un d'eux alors qu'elle intervenait en direct à la radio, le 10 juillet 2020. L'élue de la ville d'Evry-Courcouronnes (Essonne) et docteure en droit se trouvait alors dans un appartement du VIIIe arrondissement parisien et participait à un débat sur l'antenne de Sud Radio, relayé en vidéo sur les réseaux sociaux. Ironie du sort, ce débat portait sur l'insécurité en France.
Sur la vidéo, on peut voir Najwa El Haïté se lever brusquement, disparaître de l'écran puis se mettre à crier : «Hey !». Puis l'image de sa retransmission bouge, laissant apercevoir de manière floue un individu, avant d'être finalement coupée. Les participants au débat se sont alors interrogés sur cet incident, avant d'être rappelés par l'élue qui leur a expliqué, la voix tremblante : «J'ai un jeune [...] qui a défoncé ma porte [...] à coups de marteau et à coups de pied. Ça a été d'une violence inouïe. Il m'a volé mon portable, il m'a volé mon sac [...] On parlait de racailles, eh bien, il y a une racaille qui est rentrée chez moi, voilà.»
Son ordinateur a aussi été dérobé, a-t-elle précisé. Un suspect, mineur, a été interpellé et placé en garde à vue après que Najwa El Haïté a porté plainte au commissariat du VIIIe arrondissement de Paris, selon les informations du Parisien.
Emotion et soutien
Plusieurs personnalités ont tenu à soutenir l'élue locale, notamment le député de l'Essonne Francis Chouat qui a salué son courage et l'action de la police.
L'ancien Premier ministre et ancien maire d'Evry, Manuel Valls, a lui aussi publié un message pour lui apporter son soutien.
La présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, a dénoncé une «sauvage agression en direct».
Le président de Sud Radio, Didier Maïsto, s'est de son côté dit sidéré par «certains commentaires lus sur les réseaux sur la prétendue fake news», des internautes ayant accueilli avec suspicion le témoignage en direct de l'élue.
«Continuez à dire que c’est un fake et je porte plainte pour diffamation», a en outre twitté Najwa El Haïté à l'adresse d'un utilisateur du réseau social, photographie du «compte rendu d'infraction initial» à l'appui.