Tandis que le «Ségur de la santé» se clôturera dans quelques jours, des soignants défilent dans toute la France ce 30 juin, pour réclamer de meilleures conditions de travail et en particulier des plus importantes sommes allouées au service hospitalier que celles promises. Une centaine de manifestations étaient prévues sur l'ensemble du territoire, à l'appel des personnels hospitaliers et des collectifs de soignants.
A Paris, plusieurs milliers de manifestants se sont rassemblés devant l'ancien hôpital militaire du Val-de-Grâce, dans le Ve arrondissement, à 14h, avant de prendre la direction du ministère de la Santé dans le VIIe arrondissement.
«Du fric, du fric, du fric pour l'hôpital et augmentez les salaires», ont scandé les manifestants, comme on peut l'entendre dans une vidéo de notre journaliste sur place Katia Pecnik.
Selon des images captées par l'agence Ruptly, le cortège a été encadré par un imposant dispositif des forces de l'ordre, ainsi que par un service d'ordre syndical renforcé, après les débordements survenus lors de la mobilisation du 16 juin sur l'esplanade des Invalides.
La proposition récente du gouvernement, qui a mis sur la table 6,3 milliards d'euros pour revaloriser les salaires dans le milieu hospitalier, n'a semble-t-il pas convaincu les syndicats. Présent dans le cortège parisien, Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, a réclamé «beaucoup plus que ce qui a été annoncé». «Il faut des actes à la hauteur des remerciements», a-t-il ajouté.
Outre plusieurs milliers de manifestants dans la capitale, l'AFP a indiqué qu'au moins 1 200 personnes avaient battu le pavé à Lyon selon la préfecture, entre 1 600 et 3 000 à Nantes, de 700 à 1 500 à Montpellier, de 200 à 500 à Clermont-Ferrand, quelque 500 à Grenoble, environ 200 à Strasbourg, et quelques centaines à Dijon. Des chiffres inférieurs à ceux de la mobilisation nationale du 16 juin (100 000 à 180 000 manifestants selon les sources).