France

Municipales : un scrutin marqué par un taux d'abstention record, aux alentours de 60%

Sans conteste, l'un des principaux enseignements à retirer de ce second tour des élections municipales concerne le taux de participation, historiquement bas : il émarge à peine à 40%, selon les dernières estimations.

La participation au second tour des élections municipales, qui s'est déroulé ce 28 juin, est historiquement basse, trois mois après le premier tour, dans un contexte marqué par la crise sanitaire. Selon les estimations, la participation finale à 20h devrait s'inscrire entre 40% et 41%.

Le président français Emmanuel Macron a, en conséquence, déclaré être «préoccupé par le faible taux de participation» aux municipales, a fait savoir l'Elysée, cité par l'AFP.

De son côté, le ministère de l'Intérieur avait fait état d'un taux de participation à 17h de 34,67%, soit 4 points en dessous de ce qu'elle était à la même heure le 15 mars (38,77%), mais aussi près de 18 points en dessous de celle du second tour des municipales de 2014 (52,36%), et près de 20 points de moins par rapport à 2008 (54,45%).

Pas moins de 16,5 millions d'électeurs étaient appelés à voter ce 28 juin dans les 4 820 communes françaises (15% des communes) nécessitant un second tour des élections municipales. 

Même si de nombreux candidats demeurent en ballottage dans quelques-unes des plus grandes villes telles que Paris, Lyon, Marseille, Toulouse, Montpellier, Strasbourg ou encore Lille, les électeurs ne se sont pas pressés dans les bureaux de vote, après une campagne globalement limitées aux réseaux sociaux et aux médias.

Philippe Pascot, essayiste, ancien maire-adjoint de Manuel Valls à Evry (Essonne), et Alexis Poulin, cofondateur du Monde Moderne, ont réagit pour RT France aux premiers résultats du second tour des élections municipales. «C'est un simulacre de fou. On n'est même plus dans une démocratie. Comment ces gens-là peuvent dire qu'ils ont été élus démocratiquement avec quasiment un électeur sur 10 ?», s'est indigné l'essayiste. Et de lancer : «C'est juste un simulacre de vote pour asseoir des barons locaux dans des endroits où ils font du clientélisme.»

Alexis Poulin a quant à lui estimé que «la 5e République touch[ait] à sa fin». «C'est un simulacre de démocratie. Le premier tour l'a été, le deuxième l'est encore plus», a-t-il ajouté avant d'annoncer que les conditions dans lesquelles les municipales se sont tenues faussent les résultats.