France

Des professionnels de l'événementiel et du tourisme inquiets manifestent à Paris

Des intermittents du monde du tourisme, de la restauration ou de l'événementiel ont fait entendre leur voix à Paris pour réclamer des mesures d'urgence de l'Etat et l'abrogation de la réforme de l'assurance chômage.

Plusieurs dizaines de travailleurs intermittents se sont rassemblés à l'appel du Collectif des précaires de l’hôtellerie restauration et événementiel (CPHRE) à Paris ce 10 juin.

Arborant des pancartes avec des appels au secours et exhibant un cercueil, ces travailleurs réclament une aide du gouvernement alors que la crise du Covid-19 a mis un coup d'arrêt à leur activité. 

«On est des sous-citoyens, le gouvernement n'a mis aucune mesure d'urgence pour prendre en charge ces personnes», a déclaré à RT France un porte-parole du CPHRE. L'organisation dit agir au nom des «2 millions deux cent mille personnes de l'intermittence de l'emploi qui travaillent dans l'hôtellerie, la restauration et l'événementiel de façon directe et indirecte», plus précisément sous le régime du Contrat à durée déterminée d'usage (CDDU). 

Tous les syndicats demandent l'annulation de la réforme de l'assurance chômage 

«Tous les syndicats demandent l'annulation de la réforme de l'assurance chômage [...] qui massacre le seuil d'ouverture de droits depuis le premier novembre», a par ailleurs précisé auprès de RT France Denis Gravouil, secrétaire général de la CGT spectacle présent lui aussi sur place. 

Présente elle aussi, la députée insoumise Mathilde Panot a estimé que cette réforme était «en train de tuer l'assurance chômage dans notre pays» et de «briser la vie de plein de gens».

Les discussions sur la réforme de l'assurance-chômage vont s'ouvrir «dans les semaines qui viennent» avec les organisations syndicales et patronales en vue de parvenir à des décisions «d'ici l'été», selon une annonce faite par la ministre du Travail, début juin à l'Elysée. Alors que les organisations syndicales réclament l'annulation de cette réforme, de même que plusieurs formations politiques, le ministère a assuré : «Les choses sont très, très ouvertes sur l'assurance-chômage.»