Rediffusé le 31 mai sur TF1, un ancien épisode de la série télévisée Joséphine Ange Gardien, intitulé «Yasmina», a fait l'objet d’une intense polémique sur les réseaux sociaux après que des internautes ont partagé des captures d'écran du descriptif de l’épisode, dans lequel le personnage principal y est décrit en ces termes : «le profil de Yasmina, beurette issue de banlieue».
Nombre de commentateurs, dénonçant un terme raciste, ont alors fait connaître leur indignation, notamment avec les hashtag #TF1Raciste ou encore #JeNeSuisPasUneBeurette, qui se sont hissés dans les mots-clés les plus partagés sur Twitter en France ce 1er juin. La polémique a même été commentée au sein de la classe politique française.
Député insoumis de Seine-Saint-Denis, Bastien Lachaud a par exemple multiplié les qualificatifs pour commenter le sujet. «Racisme, sexisme, mépris social s'expriment sans gêne sur TF1», a-t-il estimé. «Cette violence symbolique que subissent tant de nos concitoyens contribue à la reproduction des discriminations quand elle n'alimente pas la violence physique. Immonde», a encore écrit l'élu de la France insoumise.
A l'inverse, Philippe Vardon, membre du bureau national du RN, a considéré que, loin d'être raciste, le descriptif de l'épisode «laiss[ait] comprendre que Joséphine [allait] justement venir en aide à cette jeune fille». «Va vraiment falloir s’arrêter», a-t-il poursuivi.
vous voyez bien qu'il y a une recherche du racisme
Si la chaîne télévisée visée par la polémique n'a pas encore réagi, le sujet a décidément agité les esprits, et a même alimenté une séquence lors de l'émission L'Heure des Pros, sur CNews. «Le mot beurette est poétique, on peut toujours voir du racisme partout, c’est poétique», a ainsi estimé le publicitaire Jacques Séguéla sur le plateau télévisé. «C'est un peu péjoratif», a pour sa part tenté de nuancer le journaliste Pascal Praud. «Mais pas du tout, le terme a été inventé par eux-mêmes, vous voyez bien qu'il y a une recherche du racisme, vous voyez bien qu'il y a des gens qui se réveillent le matin et qui se disent "comment puis-je dire que la France est un pays raciste"», a alors réagi Elisabeth Lévy, directrice de la rédaction du magazine Causeur.
Un avis qui n'a, là encore, pas fait l'unanimité sur les réseaux sociaux.