Des bouteilles de gel hydroalcooliques de la marque LVMH normalement destiné aux hôpitaux ont été trouvées dans les rayons d'un magasin Carrefour de Toulouse (Haute-Garonne). Les flacons affichaient un prix «non règlementaire» de 9,50 euros alors que les étiquettes portaient pourtant la mention «interdits à la vente». Plusieurs comptes Twitter ont relayé la photo ce qui a provoqué une vive indignation sur internet.
Un détail qui n'a pas échappé non plus à Laurent Filoche, pharmacien et président de l'Union des groupements de pharmaciens d’officine (UDGPO) et PharmaCorp qui s'indigne sur Twitter : «Du gel fabriqué par LVMH qui en a fait don aux hôpitaux (ne peut être vendu) et qui se retrouve dans les rayons d'un carrefour city à un prix non réglementaire. C'est ça le circuit court!» après avoir mentionné la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes.
En réaction, l'enseigne a plaidé l'erreur et a immédiatement retiré les produits de la vente expliquant que le gel «était destiné à [se]s collaborateurs et n'aurait pas du se retrouver à la vente. C'est corrigé».
Mais comment ces flacons ont-ils pu se retrouver disponible à la vente ? Le Huffington Post rapporte les propos de la direction de LVMH qui explique qu'«ils ont fourni en priorité des services publics comme l’AP-HP ou la préfecture de police, mais ils ont aussi fourni d’autres enseignes de la grande distribution ou d’autres grands groupes comme Air France». L'article mentionne également que le groupe LVMH, contacté par BFM TV confirme : «Avec ce qui restait une fois ces commandes [pour l’hôpital] livrées, nous avons pu en donner aussi à des dizaines de structures publiques ou privées».
D'après l'AFP, le groupe LVMH a produit près de 360 000 litres de gel depuis mi-mars, offerts aux hôpitaux ou opérateurs publics pour aider à endiguer l'épidémie, un «effort de guerre» qui a aussi permis de maintenir en activité une petite partie des salariés.