France

Emmanuel Macron l'assure : «Nous n'avons jamais été en rupture» de masques

«Il y a eu une doctrine restrictive, pour ne jamais être en rupture [...] Ayons collectivement l'honnêteté de dire qu'au début du mois de mars, personne ne parlait des masques» : Emmanuel Macron a défendu sa gestion de la crise sanitaire sur BFMTV.

Après un échange tendu entre Emmanuel Macron et des soignantes diffusé sur BFMTV le 15 mai lors d'une visite surprise à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, le président de la République était interrogé par la même chaîne d'actualité dans l'émission intitulée Au cœur de l'Elysée, face à la crise, et qui a été diffusée le 18 mai.

Dans un extrait, on voit Emmanuel Macron corriger le vocabulaire utilisé par la journaliste qui lui demandait simplement : «Est-ce que vous reconnaissez que vous avez commis des erreurs de communication autour de la pénurie des masques ?»

Tout d'abord, Emmanuel Macron cherche ses mots, puis évoque «une doctrine restrictive» : «Ce que je viens de dire s'applique aussi pour ce sujet, et je pense que, beaucoup de choses ont été dites sur ce sujet, j'y suis revenu, le gouvernement est... N'ayons pas ce syndrome... les choses ont été dites, les choses ont été gérées, nous n'avons pas connu la situation... il y a eu une doctrine restrictive, pour ne jamais être en rupture que le gouvernement a prise et qui je pense, était la bonne.»

Puis le chef d'Etat se reprend et, avec force gestes énergiques, il assure : «Il y a eu ensuite un approvisionnement renforcé et une production renforcée, et nous n'avons jamais été en rupture.»

Emmanuel Macron doit toutefois concéder ensuite : «Ce qui est vrai, c'est qu'il y a eu des manques, il y a eu des tensions et c'est ça qu'il faudra regarder pour le corriger, pour prévenir et donc on voit bien que cela nous ramène... que ça nous amène à changer de logique en profondeur sur certains de ces sujets qui paraissaient totalement innocents.»

Mais l'actuel locataire de l'Elysée en appelle tout de même les Français à avoir «collectivement l'honnêteté de dire qu'au début du mois de mars, même, et encore plus en février ou en janvier, personne ne parlait des masques.»

Et d'expliquer, en conclusion, sans préciser s'il s'agit des masques chirurgicaux ou FFP2 : «Nous n'aurions jamais pensé être obligés de restreindre la distribution de [masques] pour les soignants.»

Cette explication suffira-t-elle à convaincre le personnel, qui dénonce depuis le début de la crise le manque de moyens alloués par les autorités ?