France

Manche : un associatif hébergeant des migrants tué dans son lit, un suspect afghan en garde à vue

Le président de l'association cherbourgeoise Itinérance, qui vient en aide aux migrants depuis 2016, a été battu à mort à son domicile alors qu'il dormait. Un migrant afghan a été placé en garde à vue dans cette affaire.

Un ancien instituteur et directeur d'école de 64 ans, actif dans une association d'aide aux migrants, a été frappé à mort avec un objet contondant le matin du 12 mai alors qu'il se trouvait dans son lit. France 3 Région, qui évoque des coups de «barre de fer», précise que Jean Dussine, la victime, n'a pas pu «être ranimé». 

«Vers 11h00, les secours sont intervenus dans la maison d'un homme présentant une importante plaie à la tête dans cette commune proche de Cherbourg et qui décédera quelque temps après», relate de son côté l'AFP. 

«Il a été tué ce mardi 12 mai dans la matinée par une personne qui s'est introduite à son domicile», précise l'association locale Itinérance, présidée par Jean Dussine et qui depuis 2016 vient en aide aux migrants.

«Bouleversé par le meurtre de Jean Dussine, président de l’association Itinérance de Cherbourg dont la générosité était connue de tous et forçait l’admiration car c’était un engagement concret au service des plus faibles», a déclaré le sénateur LR de la Manche Philippe Bas au sujet du crime.

Un suspect Afghan en garde à vue

L'auteur présumé des coups est un «homme de nationalité afghane», portant du sang sur ses vêtements et retenu sur place par un «groupe d'environ sept personnes, de nationalité étrangère», selon le procureur de Cherbourg Yves Le Clair. Le suspect a été placé en garde à vue. L'AFP précise qu'il n'est pas connu des services de police. Aucune information sur le mobile présumé du crime n'a été rendue publique.

Au fil des années, il avait acquis des compétences juridiques et administratives

La victime avait l'habitude d’héberger chez lui des candidats à l'immigration et à les aider dans leur démarches administratives. «Au fil des années, il avait acquis des compétences juridiques et administratives et avec ses qualités humaines et son inlassable dévouement, avait su créer un climat de confiance», relate à son sujet l'association Itinérance. 

«Les nombreux messages que nous avons reçus tant des sympathisants que des migrants eux-mêmes témoignent de cet engagement», affirme plus loin l'organisation.