France

Combattants russes dans la Résistance française : une page méconnue de l'histoire

Fabrice Grenard, historien et chef du département recherche et pédagogie de la Fondation de la résistance, auteur du livre La traque des résistants (Editions Tallandier), a répondu à nos questions sur l'implication russe dans le Résistance française.

RT France : La Résistance française constituait une force de premier plan dans la lutte contre l’occupation allemande. Mais peut-on évoquer un phénomène de participation russe à le Résistance ?

Fabrice Grenard : C’est peut-être un phénomène méconnu, mais effectivement on peut parler de participation russe à la Résistance française. Il y a d’ailleurs un symbole assez fort. Lors de la Libération, un défilé de la victoire a été organisé le 26 août 1944. Et il y a un détachement de partisans soviétiques qui défile parmi les troupes ce jour-là sur les Champs-Elysées. Et on estime à peu près, c’est très difficile de faire une estimation, que quatre à cinq milles Soviétiques ont fait partie de la Résistance française notamment de la FFI, Forces françaises de l'intérieur, à la fin de la guerre. On sait qu’il y a des Français libres qui ont combattu sur le front de l’Est, l’unité Normandie-Niemen notamment dans l’aviation soviétique. Voilà. Mais il y a aussi des Soviétiques qui ont combattu sur le sol français contre l’armée d’occupation allemande. Mais évidemment avec des motivations et des profils très variés.

RT France : Vous avez évoqué 4 000 à 5 000 Soviétiques, mais certains disent qu’il y avait quelque 30 000 Soviétiques et immigrés russes qui ont combattu au sein de la Résistance française. Pourquoi de tels écarts entre les différentes données statistiques ?

Fabrice Grenard : Oui, effectivement, les chiffres, on les connaît. Il y a à peu près, avant la guerre, 64 000 russes émigrés qui vivent en France, auxquels il faut ajouter aussi à peu près 14 000 russes qui ont été naturalisés. Donc ce sont essentiellement ce qu’on appelle, pour faire vite, des Russes blancs, c’est-à-dire dans leur majorité des Russes qui ont fui la Russie au moment de la Révolution de 1917 et qui sont venus se réfugier en France dans les années 20. (…) Au début de la guerre, il y a 64 000 Russes et 14 000 Russes naturalisés. Quelques-uns vont participer à la Résistance. Mais quelques-uns vont aussi participer à la collaboration. C’est toute la complexité du sujet. Et puis pendant l’occupation, il y a des Soviétiques qui vont venir sur le sol français soit parce qu’ils sont prisonniers de guerre et donc les Allemands vont ouvrir les camps et les commandos de travail pour les prisonniers de guerre soviétiques sur le sol français, pour les éloigner plus loin possible du front de l’Est. Et quelques-uns sont aussi enrôlés plus ou moins de force dans la Wehrmacht. (…) Et ils sont effectivement à peu près 40 000. 40 000 soviétiques qui à partir essentiellement de 1942 et jusqu’en 1944 soit amenés par les Allemands en France. Et sur ces 40 000 on considère que il en a à peu près 4 à 5 000 qui vont rejoindre la Résistance. C’est très compliqué d’avancer les chiffres ; il y a un chiffre qu’on connaît, c’est le nombre de sépultures de Soviétiques qui sont morts en France à cette période-là. Il y a en France à peu près 10 000 tombes. On sait qu’il y a 10 000 Soviétiques qui sont morts en 1943-1944, simplement ces 10 000 n’étaient pas tous résistants. Il y en a qui ont pu mourir de faim dans un camp de travail, il y en a qui ont pu être tués au combat au sein de l’armée allemande et il y en a aussi ce qui sont mort dans le cadre de la Résistance.

RT France : Qui sont ces Russes qui ont participé à la Résistance française ? Des émigrés russes blancs ? Quelle était leur motivation en intégrant ses réseaux clandestins durant la guerre?

Fabrice Grenard : Je pense qu’il faut distinguer différentes phases et différents moments. D’abord, on a cette question d’une communauté, pour le début de la période, c’est-à-dire 1940-1941 on a cette communauté russe relativement importante qui existe en France depuis l’émigration de la guerre civile. (…) On a à peu près de 60 à 70 000 russes, c’est une communauté qui apparaît très divisée parce que parmi ces Russes blancs vous avez ceux qui considèrent que finalement le nazisme pourrait permettre de renverser Staline, de revenir en arrière par rapport à la révolution. Ceux qui pensent ça, ce sont surtout des militaires, d'anciens diplomates, ceux qui ont servi des familles aristocrates russes réfugiées en France. Et parce qu’ils pensent ça, ils seront plutôt amenés à soutenir les Allemands. Et puis au sein des émigrés russes vous avez une autre catégorie, ce sont ceux qui se considèrent d’abord comme Russes. Leur slogan c’était : «On n’est ni rouges ni blancs, mais on est Russes». Le problème ce n’est pas Staline ou le régime en place en Russie. Mais le problème c’est que si notre pays, la Russie, est menacé, quel que soit le régime en place, il faut le défendre. Et ces gens-là évidemment vont rejoindre le camp de la Résistance. Et ils se recrutent en général dans les jeunes. Les jeunes notamment qui fondent des associations de jeunesse, des associations patriotiques russes avant même la guerre. Et ces jeunes, ce sont souvent des enfants des émigrés. Ils n’ont pas connu le régime du tsar, ils n’ont pas connu la révolution, ils sont en France juste parce que leurs parents ont émigré, mais ils sont attachés à la Russie et donc veulent résister. Et puis il y a beaucoup de naturalisés russes qui sont très attachés à la France. Ils sont très redevables à la France de les avoir accueillis lorsqu’ils sont arrivés entre deux guerres, de leur avoir permis de s’intégrer, de travailler. Et comme ils sont très intégrés en France, lorsque la France est attaquée en 1940, ils vont chercher à la défendre. Et donc on a les figures de jeunes Russes, souvent qui viennent d’être naturalisés avant la guerre, qui vont jouer un rôle pionnier dans la résistance, qui vont participer à la mise ne place des premières organisations de la Résistance, notamment à Paris. 

Et l’exemple le plus connu, c’est le Réseau du musée de l'Homme à Paris dont les deux grands leaders sont deux savants qui étaient des émigrés russes, qui avaient obtenu la naturalisation. C’est Boris Vildé, qui était né à Petrograd en 1908, sa famille donc s’est installée en France. Et c’est Anatole Lewitsky, fils d’un sénateur du tsar, qui lui aussi travaillait comme linguiste au musée de l’Homme. Et ces deux chercheurs fondent dès l’automne de 1940 (…) ce qu’on considère comme la première organisation de Résistance en France en zone occupée.  C’est l’organisation du musée de l’Homme. Et Boris Vildé va être arrêté au printemps 1941, puis condamné à mort et exécuté au Mont-Valérien en 1942. Et pendant toute sa période d’emprisonnement, il va rédiger un journal. Et ce journal permet de comprendre ses motivations. Il explique qu’il aime la France parce que la France l’a accueilli. Pour lui, la France était un beau pays qu’il faut défendre. On voit bien donc qu’il y avait effectivement dès le départ des Russes naturalisés qui jouent un rôle dans la Résistance. 

Il en a aussi qui font le choix de rejoindre la France libre à Londres pour continuer la lutte avec une personnalité célèbre qui est Anna Marly. Elle était née à Petrograd également au début du siècle, elle s’est réfugiée en France. C’était une artiste musicienne. Et après l’exode en mai 1940, elle passe en Espagne, en Portugal, puis elle va rejoindre Londres, et elle va s’engager dans les Forces françaises libres auprès du Général de Gaulle. Et c’est elle qui va composer la musique du Chant des partisans qui va devenir l’hymne officiel de la Résistance française. Et au départ elle compose ce chant en s’inspirant d’une mélodie russe qu’elle a entendue dans sa jeunesse. Et les premières paroles du chant sont des paroles russes, avant que Maurice Druon et Joseph Kessel n’écrivent les paroles en français qu’on connaît aujourd’hui. Voici donc une autre figure d’émigré russe qui a joué un rôle dans la Résistance française.

... ce sont des gens qui refusent le régime nazi et fasciste, ce sont des gens qui aiment la France, et ce sont des gens qui peuvent agir pour des raisons humanitaires...

Il y a aussi des émigrés russes qui vont jouer un rôle dans les premiers réseaux. Dans la Résistance française, on distingue deux organisations : les mouvements et les réseaux. Les mouvements ont plutôt une action politique, créer un journal clandestin… Les réseaux, c’est plutôt des actions de terrain, aider des gens à se cacher, apporter une aide matérielle, donner des renseignements etc. Et là aussi, l’un des premiers réseaux qui se développe à Paris en zone occupée dès le 1940-1941, c’est un réseaux qui prend naissance dans le milieu ecclésiastique orthodoxe russe, qui a à sa tête la mère Marie et le père Dimitri qui avant-guerre déjà aidaient des pauvres en leur apportant une aide depuis la rue Lourmel où ils étaient installés. Et lorsqu'arrive l’occupation, ils continuent cette aide humanitaire mais à l’égard des personnes exécutées. Notamment des prisonniers de guerre évadés, les juifs, les résistants qui cherchent à se cacher. Et donc mère Marie va développer, à partir de son réseau ecclésiastique orthodoxe parisien, le réseau qu’on appelle le réseau de la rue de Lourmel. Elle sera arrêtée en février 1943 et ensuite déportée à Ravensbrück où elle va mourir en 1945. Donc là on est sur la première forme de la résistance dans laquelle on a des émigrés russes qui sont arrivés en France entre les deux guerres et qui jouent un rôle important. Et leurs motivations le plus souvent sont antifascistes, ce sont des gens qui refusent le régime nazi et fasciste, ce sont des gens qui aiment la France, et ce sont des gens, et on le voit avec mère Marie, qui peuvent agir pour des raisons humanitaires (aider son prochain) et religieuses.    

RT France : Outre des Russes blancs et des émigrés, de nombreux soviétiques ont également été impliqués dans le Résistance. Comment se sont-ils retrouvés en France pendant la guerre ? Dans quelles régions étaient-ils implantés ? 

Fabrice Grenard : A partir de 1943 apparaît une autre forme de résistance qui va concerner les Soviétiques qui sont amenés en France par des Allemands. Il faut bien comprendre que lors de la grande offensive de juin 1941, qui va ramener la Wehrmacht jusqu’aux portes de Moscou en décembre 1941, puis de nouveau lors de la deuxième offensive de printemps de 1942, qui va ramener les Allemands jusqu’à Stalingrad, les Allemands font un nombre considérable de prisonniers. Ils font plus de cinq millions de prisonniers de guerre au sein de l’Armée rouge. Et ces prisonniers ensuite vont être amenés dans des camps. Et on sait que les Allemands ne respectaient pas les lois de la guerre à l’égard de ces prisonniers, c’est-à-dire ils étaient mal nourris, beaucoup ont été condamnés à mort, ils mourraient de faim, etc. (…) 

Et aussi les Allemands vont transférer en France de nombreux prisonniers de guerre soviétiques dans le cadre de commandos de travail. C’est-à-dire des Allemands créent des camps de travail avec des Soviétiques pour les faire travailler de force soit dans des mines, soit pour la construction d’ouvrages militaires etc. Et on a 30 à 40 000 Soviétiques qui arrivent en France pour faire du travail forcé et seront localisés essentiellement dans le Nord-Pas-de-Calais et dans l’Est de la France. Ou alors on les retrouve aussi dans tout le Sud-Ouest, notamment pour travailler à la construction de mur de l’Atlantique. A partir de 1943, Hitler veut protéger tout le littoral français par un mur dit de l’Atlantique en prévision du débarquement allié. Et donc ils utilisent des prisonniers de guerre russes pour participer à cette construction.

Et ces Soviétiques qui se trouvent sur le sol français dans des conditions terribles, parce que souvent ils sont sous-alimentés, soumis aux travaux forcés etc., beaucoup effectivement vont avoir envie de déserter. Et c’est ce qui va se passer. Mais le problème pour un Russe, Ukrainien, Géorgien etc. qui quitte son camp de travail en 1943-1944, c’est qu'il ne connaît pas la langue et en général est tout de suite repérable à ses vêtements, etc. Donc si ils désertent, ça veut dire qu’ils sont obligés de rejoindre une structure qui va les prendre en charge. Et cette structure en général, c’est la Résistance. C’est pour ça que qu’on va trouver les Soviétiques qui vont rejoindre les maquis dans le Sud de la France ou les détachements dans le Nord. (…)

Ensuite au sein de la Résistance on va créer des détachements qui sont des détachements soviétiques. Par rapport à la question dans quelles régions ces prisonniers de guerre sont les plus nombreux, c’est tout simplement les deux régions où il y avait plus de camps de travail. C’est le Nord et l’Est de la France. Et là si on prend le cas de la région de Nancy, il y a, en 1944, 18 détachements soviétiques au sein des FTP (Francs-tireurs et partisans, ndlr) qui se créent. Et le plus célèbre c’est le détachement Stalingrad. Un détachement, c’était une trentaine d’hommes. (…) 

Et la deuxième région qui est concernée par la présence soviétique, c’est plutôt le Sud-Ouest avec les travailleurs qui participaient à la construction du mur de l’Atlantique. Et là on en a beaucoup qui rejoignent les maquis. Et puis la dernière chose, on a aussi des unités de l'Ostlegion (les enrôlés de force dans l’armée allemande, ndlr) qui vont véritablement se mutiner, se rebeller. (…)

RT France : Vous avez abordé la participation des hommes soviétiques, mais il existait également un détachement féminin dans la Résistance française composé des femmes soviétiques qui s’appelait «Rodina». Pourquoi est-il connu comme étant le seul détachent féminin de l’époque ?

Fanrice Grenard : C’était un détachement dans une des régions que j’ai évoquées tout à l’heure, la Moselle, puisqu'il y avait beaucoup de travailleurs forcés soviétiques dans cette région. Et c’est une spécificité, ce détachement féminin, mais qui se comprend par une différence culturelle entre la France et l’Union soviétique. En France, les femmes ne combattent pas, c’est dans la mentalité de l’époque. On a très peu de femmes qui vont porter des armes à la fin de la guerre. Il y a quelques cas, mais c’est vraiment très rare, dans les maquis on ne trouve pas de femmes par exemple. C’était lié à la mentalité de l’époque, à la représentation sociale etc. La guerre est une affaire d’hommes. En URSS c’est différent, on le voit lors de la Grande Guerre patriotique, on le voit dans les bandes de partisans qui se créent sur les arrières des lignes allemandes. 30% des partisans sur le front l’Est sont des partisanes, sont des femmes. C’est lié à la culture communiste, une culture plus égalitaire où la femme peut finalement avoir le même rôle que l’homme et peut du coup porter des armes. Et ça se retrouve dans ce détachement soviétique qui se crée en 1944 au sein de la Résistance française, le plus connu étant «Rodina» qui comptait à peu près une trentaine de femmes en Moselle. (…) 

RT France : Pouvez-vous citer quelques noms des résistants russes ou soviétiques les plus connus ?

Fabrice Grenard : Il y a une histoire qui parlera forcement aux français. Mais ce n’est pas parce qu’ils connaissent ce résistant, qui est géorgien en l’occurrence, et qui s’appelait Charles Yachvili. Il a donné naissance à une dynastie de rugbymen français et notamment plusieurs internationaux qui vont jouer en équipe de France de rugby. Charles Yachvili, c’était un Géorgien de l’Armée rouge qui est fait prisonnier lors de la bataille de Sébastopol en 1942. Et il se retrouve comme une dizaine de milliers de soviétiques en 1943 dans un camp de travail en France, en l’occurrence en Corrèze. Pour échapper à son sort, il s’évade et il va rejoindre les maquis. Il participe à la libération de la Corrèze, et il va décider de rester à la fin de la guerre en Corrèze en épousant une jeune fille corrézienne, Audette. Il va avoir deux enfants dont un, Michel Yachvili,  sera l’un des piliers de l’équipe de rugby de Brive, en Corrèze, et deviendra international français. Et son petit-fils, Dimitri Yachvili, qui est aussi un grand rugbyman français. (…) 

Une autre histoire, c’est celle d’Oleg Ozerov. Fait prisonnier en 1941, il est transféré en France en 1943, dans le secteur de Bordeaux. Il travaille à la construction d’une base de sous-marins pour les Allemands. Et là aussi, il est contacté par des militants communistes locaux. Il parvient de s’évader avec cinq de ses camarades et il va rejoindre les maquis de Lorette dans le Lot-et-Garonne, les principaux maquis du secteur où il y aura plusieurs dizaine de Soviétiques. Et c’est au sein des maquis que Oleg Ozerov avec ses camarades vont participer à la libération du Lot-et-Garonne d’abord et de Bordeaux ensuite.

Encore une autre histoire c’est celle du commandant Vania. Son vrai nom, c’est Vakhtan Sechniachvili. C’est toujours le même itinéraire, il était soldat de l’Armée Rouge, il est fait prisonnier en 1942 en Ukraine. Il se retrouve comme travailleur forcé dans les camps d’abord en Crimée, puis en Roumanie, et finit par arriver dans le sud de la France. Au sud du Massif central dans le secteur de Carmaux, aujourd’hui ça n’existe plus mais à l’époque il y avait beaucoup de mines dans cette région et donc Vakhtan travaille dans les mines de Carmaux. Il est contacté par les communistes locaux qui vont lui permettre après le débarquement allié de 1944 de rejoindre les maquis FTP locales. C’est le premier de son camp de travail à déserter mais après lui quasiment tous les soviétiques qui se trouvent dans le camp où il était vont le rejoindre. Il y a comme ça 160 Géorgiens qui vont rejoindre les FTP et le commandant Vania va devenir le chef du détachement soviétique. Il va combattre les Allemands en aout 1944 et participer à la libération de Carmaux le 18 aout 1944. Et ensuite il participera à la libération de Toulouse. Mais le commandant Vania va aussi connaître le destin qu’ont connu beaucoup de ces soviétiques qui ont combattu dans la résistance française. Il y en a qui veulent revenir ensuite en URSS en 1945 et d’ailleurs la propagande stalinienne encourage à la fin de la guerre tous les Soviétiques à revenir. Et lorsqu’ils reviennent, lorsqu’ils arrivent à Odessa, ils sont tous en général arrêtés par le NKVD et comme ils ont été en contact avec l’Occident, avec le capitalisme, ils sont considérés comme suspects. Et ils sont souvent condamnés à des peines de travaux forcés au Goulag. Ce qui explique souvent les destins tragiques. Et le fait aussi que pendant longtemps on n’a pas trop parlé d’eux ni en France ni en URSS parce qu’il ont un peu disparu de la circulation à la fin de la guerre. Et souvent on ne reparlera d’eux qu’à partir de 1991 avec la mise en place du nouveau régime en Russie. Et ces anciens combattants de la Résistance pourront à ce moment-là être reconnus comme des anciens combattants qui ont participé aux combats de la libération aussi bien en URSS qu’en France et on connaitra mieux leur histoire. C’est en 1991 qu’a été institué le statut de combattant de la Seconde guerre mondiale pour ces soviétiques qui ont combattu dans la Résistance française.