Les frappes ont été faites sur « la base des renseignements collectés lors des opérations aériennes engagées depuis plusieurs semaines » en Syrie, précise le communiqué. D’autres frappes sont à prévoir.
Manuel Valls, a déclaré dimanche 27 septembre, que les frappes aériennes françaises en Syrie visaient « les sanctuaires de Daesh où sont formés ceux qui s’en prennent à la France », précisant que cette action serait poursuivie « autant que nécessaire ».
Le président du MoDem, François Bayrou, a exprimé sa « solidarité » envers la décision de la France d’effectuer des frappes en Syrie, en soulignant que des « décisions encore plus importantes seront à prendre ».
Or, les sanctuaires de terroristes en Syrie, décrits par Valls, n’existeraient en réalité plus, a déclaré à l’AFP l’ancien directeur d’un service français de renseignement. « Même si [les terroristes] ont des regroupements logistiques ou opérationnels, c’est toujours très éphémère. Ils bougent tout le temps. Les camps terroristes remontent à l’Afghanistan d’avant le 11 septembre 2001 », estime-t-il. Ainsi, « dire qu’on va empêcher des attaques terroristes en France grâce à des raids aériens en Syrie, c’est de la foutaise intégrale », ajoute-t-il.
Le 7 septembre, François Hollande avait déclaré que la France effectuerait des vols de reconnaissance en Syrie ouvrant ainsi la voie à de futures frappes aériennes. Le Président de la République avait néanmoins précisé qu’il n’y aurait pas d’intervention terrestre de la France en Syrie.
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La France s’était jusqu’alors abstenue d’intervenir militairement en Syrie de crainte que cela ne serve les intérêts du président syrien Bachar el-Assad, dont Paris exige le départ en l’accusant être le responsable de la guerre. Invitée du Grand Jury, dimanche 27 septembre, la présidente du Front national, Marine Le Pen a néanmoins fait remarqué que le danger n’était pas Bachar el-Assad mais le développement de Daesh, auquel il fallait arrêter le financement et la livraison d’armes.
L’annonce des premières frappes françaises en Syrie intervient alors que François Hollande est à New York pour la 70ème Assemblée générale de l’ONU. Bien que la France se dit agir par souci de « légitime défense , Manuel Valls a rappelé que ces frappes sont surtout conformes aux objectifs de la France « en lien avec ses alliés », notamment les Etats-Unis.