France

Un vice-président de l'Île-de-France démissionne et dénonce la gestion de la crise du Covid-19

Désapprouvant la gestion de la crise sanitaire par l'ARS et l'AP-HP, Patrick Karam a préféré démissionner. Le désormais ex-vice-président du conseil régional d’Île-de-France a également engagé une action en justice contre ces deux institutions.

Le vice-président du conseil régional d'Île-de-France, Patrick Karam (Les Républicains), a annoncé, le 2 avril dans un communiqué cité notamment par L'Express, sa démission de ce mandat. En cause, la gestion de la crise du coronavirus par l'Agence régionale de santé (ARS) et l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), qu'il dénonce. Patrick Karam engage en outre un référé devant le tribunal administratif de Paris à l'encontre de ces institutions, mais ne souhaite «pas mettre en difficulté la présidente de région [Valérie Pécresse] qui subit des pressions».

Dans son communiqué, le désormais ex-vice-président de région accuse les deux instances sanitaires de ne pas remplir efficacement leurs missions. «La mise à disposition pour tous les Franciliens de masques, la mise en place de tests de détection en nombre suffisant afin de confiner les malades ignorant leur contagiosité, l'achat massif de respirateurs et la mise à disposition de tous les traitements possiblement curatifs», ne sont pas assurés, selon lui.

Patrick Karam se dit «révolté» par les «multiples défaillances de l'Etat [et] de ses bras armés», dans la gestion de la crise du Covid-19.

Valérie Pécresse (Libres !) a réagi à la décision de l'élu local en charge de la jeunesse, des sports et de la vie associative : «C'est une initiative personnelle […] En pleine crise sanitaire, alors qu'il faut sauver des vies, notre rôle c'est d'agir.»

L'Île-de-France est l'une des régions les plus sévèrement touchées par l'épidémie. D'après la Direction générale de la santé, citée le 5 avril 2020 par l'AFP, plus de 11 200 personnes y sont hospitalisées. «La situation reste très tendue en Île-de-France, notre système de santé est complètement saturé, nous continuons à transférer des malades », explique la présidente de la région.