France

«Nous ne sommes qu'au début de la crise» : Philippe évoque un «long effort» à venir

Le Premier ministre et plusieurs ministres ont pris la parole à l'issue du Conseil des ministres lors duquel 25 ordonnances (un record depuis 1958 selon Edouard Philippe) ont été adoptées dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19.

Le gouvernement français a adopté 25 ordonnances en Conseil des ministres ce 25 mars, dans le cadre de la lutte contre la pandémie de coronavirus. Le Premier ministre Edouard Philippe et plusieurs ministres ont pris la parole lors d'une conférence de presse afin de présenter ces nouvelles mesures. 

Edouard Philippe a assuré que l'adoption des 25 ordonnances en une seule session était un record «historique», depuis 1958.

«Nous ne sommes qu'au début de la crise»

«C'est un effort long auquel nous allons tous ensemble faire face», a assuré le chef du gouvernement, ajoutant : «C'est l'urgence sanitaire qui anime tous les esprits aujourd'hui, mais c'est aussi, et ce sera de plus en plus, un choc économique, un choc social : nous ne sommes qu'au début de la crise.»

«Une première série d'ordonnances comporte des mesures de solidarité exceptionnelles pour maintenir à flot les petites entreprises les plus vulnérables», a fait valoir le Premier ministre, assurant vouloir «éviter les licenciements». D'après le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, également présent en conférence de presse, ces ordonnances doivent composer un «filet de sécurité» pour les entreprises. Un fonds de solidarité d'un milliard d'euros devrait être réservé, selon lui, aux «très petites entreprises, micro-entreprises et indépendants».

Le ministre de l'Economie a par ailleurs évoqué les indemnisations mises en place pour les salariés d'entreprises en difficulté.

Le droit du travail modifié ?

Selon Le Parisien, quatre des 25 ordonnances discutées en Conseil des ministres concernaient le droit du travail «avec une palette d'assouplissements considérables, proposée le temps que durera le confinement», au grand dam des syndicats. 

L'exécutif aurait notamment «décidé de faire sauter un maximum de verrous en matière de durée de travail», d'après le quotidien de la capitale, qui évoque la possibilité dans certains secteurs durant cette période pour «certains employeurs [de] demander jusqu'à 60 heures hebdomadaires de travail».

Sans confirmer ces chiffres, Edouard Philippe a annoncé que le droit du travail était «aménagé temporairement pour permettre l'organisation d'une véritable économie de guerre dans les secteurs vitaux et sous conditions». Selon le Premier ministre, «les entreprises pourront déroger temporairement et avec des compensations ultérieures aux durées maximales du travail et aux règles de repos hebdomadaire et dominical».