La police a entamé le 24 mars au matin l'évacuation de plusieurs centaines de migrants d'un campement insalubre de la banlieue parisienne dont l'hygiène et la promiscuité faisaient polémique en plein confinement dû à la pandémie de coronavirus, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Cette opération avait été annoncée il y a quelques jours par le préfet de la région Ile-de-France Michel Cadot, dans le cadre de la lutte contre la propagation du virus. Après avoir été évacués du bidonville d'Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) à l'aube, les exilés ont commencé à monter dans des bus à 7h15 pour être emmenés vers plusieurs gymnases et hôtels à Paris et en Seine-Saint-Denis, dans le cadre d'une opération menée par la préfecture de Seine-Saint-Denis.
Entre 300 et 600 personnes avaient été comptées sur ce campement par l'opérateur de l'Etat, France terre d'asile.
A leur arrivée dans les gymnases et hôtels, les migrants seront examinés médicalement par l'ONG Médecins sans frontières (MSF), pour déceler d'éventuels symptômes du coronavirus.
L'ONG Médecins du Monde avait la semaine dernière dénoncé la situation sanitaire «innommable» dans le bidonville évacué ce 24 mars.