France

Non-respect du confinement : premières gardes à vue pour «mise en danger de la vie d'autrui»

Des personnes déjà verbalisées pour non-respect des règles du confinement ont été placées en garde à vue pour «mise en danger de la vie d'autrui» dans le Pas-de-Calais et en Seine-Saint-Denis.

Des sources policières citées par l’AFP rapportent ce 20 mars que plusieurs personnes, déjà verbalisées pour avoir dérogé aux règles de confinement, ont été placées en garde à vue dans le Pas-de-Calais et en Seine-Saint-Denis pour «mise en danger de la vie d'autrui». Un homme a été placé en garde à vue à Bruay-la-Buissière dans le Pas-de-Calais pour «mise en danger d'autrui par violation délibérée des mesures destinées à prévenir et limiter les conséquences des menaces sanitaires sur la santé», a appris l'AFP source policière confirmant une information du Parisien. Pour Linda Kebbab, délégué nationale unité SPG des forces de l'ordre, «pas le choix».

L'homme faisait partie d'un groupe de cinq buveurs d'alcool sur la voie publique. Il avait déjà été verbalisé pour ne pas avoir présenté d'attestation de déplacement. Les quatre autres ont pris la fuite.

La Seine Saint-Denis comptabilisait quant à elle, ce 20 mars au matin, sept gardes à vue pour «mise en danger de la vie d'autrui», a indiqué à l'AFP le parquet de Bobigny. Quatre personnes ont été interpellées le 19 mars pour ce motif, a précisé le parquet. Deux ont écopé d'un «rappel à la loi», les deux autres se trouvaient toujours en garde à vue, a-t-il ajouté. Le 20 mars toujours, trois autres personnes ont été placées en garde à vue. Là encore, avant d'être interpellés, les contrevenants avaient déjà été verbalisés «à plusieurs reprises», selon une autre source policière.

Au total, une quinzaine de personnes ont été placées en garde à vue en Seine-Saint-Denis pour des incidents lors des contrôles sur les motifs de déplacement, a indiqué cette source policière. Certains pour «outrage», d'autres pour «rébellion» ou «violences» sur policiers, a-t-elle dit. Les interpellations ont eu lieu dans plusieurs communes, notamment Sevran, Bobigny, Clichy-sous-Bois, Le Blanc-Mesnil, Montreuil ou encore Rosny-sous-Bois.

L'infraction de «mise en danger de la vie d'autrui» est passible d'un an de prison et 15 000 euros d'amende.