France

Marine Le Pen renvoyée en correctionnelle pour ses propos sur les prières de rues

Marine Le Pen sera jugée au mois d'octobre après avoir comparé les prières de rues avec l'Occupation. Elle sera jugée pour incitation à la haine raciale.

La présidente du Front national, Marine Le Pen, comparaitre devant le tribunal correctionnel de Lyon, le 20 octobre prochain. Elle sera jugée pour des propos tenus en 2010 à Lyon, où elle avait comparé les «prières de rue» de musulmans à l'Occupation. 

Une déclaration tenue lors de la campagne présidentielle, lors d'un meeting devant des militants FN, à Lyon. Elle avait dénoncé alors les «prières de rue» en les qualifiant "d'occupation". Si une première enquête avait été classée sans suite, une association avait saisi le doyen des juges d'instruction, qui avait ouvert une information judiciaire. La présidente du FN devrait être poursuivie pour incitation à la haine raciale.

«Je suis désolée, mais pour ceux qui aiment beaucoup parler de la Seconde Guerre mondiale, s'il s'agit de parler d'Occupation, on pourrait en parler, pour le coup, parce que ça c'est une occupation du territoire», avait déclaré Mme Le Pen sous les applaudissements. En juillet 2013, le parlement européen avait levé l'immunité parlementaire de Marine Le Pen, rendant possible sa mise en examen, puis son renvoi en correctionnelle.

En quelques jours, il s'agit de la deuxième affaire judiciaire concernant la présidente du Front national. Il y a un peu plus d'une semaine en effet, le parti a été mis en examen pour «recel d'abus de biens sociaux» et «complicité d'escroqueries» dans le cadre du financement du Front national. 

C'est la première fois que la présidente du Front national aura à faire directement à la justice. Elle n'avait en effet jamais été convoqué devant un tribunal pour des propos tenus publiquement, contrairement à son père, Jean-Marie, habitué des prétoires pour des déclarations tapageuses.