France

Coronavirus : dans l'attente de mesures restrictives, les Franciliens se ruent dans les supermarchés

A l'approche d'une nouvelle prise de parole du président de la République et de l'annonce potentielle de nouvelles mesures restrictives, les Franciliens ont été nombreux à se ruer dans les commerces pour faire des provisions.

Des files d'attentes immenses, des rayons vides... depuis l'allocution du président le 12 mars puis les annonces du Premier ministre, et avant que le chef d'Etat ne reprenne la parole le 16 mars à 20h, les Franciliens ont été nombreux à se rendre au supermarché pour y faire des provisions – avec un attrait particulier pour les rayons de pâtes. 

«Les rayons des pâtes, œufs, papiers toilettes sont vidés dans certains magasins», a ainsi constaté un reporter de RT France dans une grande surface du XIXe arrondissement de la capitale.

Devant l'afflux de clients, des commerces ont résolu de mettre en place des mesures de filtrage pour limiter le risque de contamination dans les files d'attentes, comme l'a constaté une journaliste de RT France à Paris. 

«On a des rumeurs sur des chiffres, cinq semaines, six semaines, tous seuls chez soi sauf pour faire quelques courses ça va être compliqué», confiait l'un de ces clients à RT France. 

«On achète pas en masse mais on est quand même un peu prévenants pour avoir quelques réserves parce qu'on ne sait ce qu'il en est», a estimé pour sa part une cliente. 

Des scènes similaires ont eu lieu en banlieue parisienne où d'importantes queues de clients se sont formées à l'entrée des supermarchés, notamment aux Ulis (Essonne), comme l'illustrent ces images diffusées par le journaliste indépendant Clément Lanot. 

Là encore, des rayons, spécifiquement de pâtes ou de denrées à longue conservation, ont été pris d'assaut par les clients, après les annonces de l'exécutif de ces derniers jours. 

D'autres zones comme l'Alsace ont vu des scènes similaires de longues files de chariots se formant devant les entrées des grandes surfaces, le matin du 16 mars.

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a pour sa part tenté de rassurer la population, assurant qu'il n'y aurait «pas de pénurie», tout en demandant aux Français de ne pas multiplier les achats de précaution. Il a par ailleurs annoncé le 15 mars que les règles de «recrutement, de travail de nuit, sur les heures supplémentaires» dans la distribution allaient être «assouplies» pour «garantir la sécurité de la chaîne d'approvisionnement en produits alimentaires et de première nécessité», notamment la nuit.