France

Coronavirus : un député Les Républicains hospitalisé à Mulhouse

Le député LR Jean-Luc Reitzer a été placé en réanimation dans un hôpital à Mulhouse depuis le 5 mars après avoir contracté le coronavirus. L'Assemblée Nationale a appelé à ne pas «surréagir».

Un député Les Républicains (LR) du Haut-Rhin, Jean-Luc Reitzer, est hospitalisé en «réanimation» dans un état grave à Mulhouse, infecté par le coronavirus depuis le 5 mars. Un salarié de l'Assemblée nationale est aussi infecté et un autre cas est suspect, a ainsi annoncé la présidence de l'Assemblée nationale le 5 mars au soir. 

D'après L'Alsace, le député de 68 ans avait récemment participé à un voyage parlementaire à l’étranger. Cet élu alsacien était présent aux questions au gouvernement du 25 février et en commission des affaires étrangères le 26 février, mais absent cette semaine au Palais Bourbon, selon des sources parlementaires.

Dans un message envoyé aux parlementaires et que l'AFP a pu consulter, le président de l'Assemblée Richard Ferrand explique que «les députés ou les personnels» avec lesquels «le député a été en contact rapproché à l'Assemblée nationale dans la semaine du 24 au 28 février en ont été prévenus dès ce [le 5 mars] soir».

Sur Twitter, Alexis Corbière député de Seine-Saint-Denis et porte-parole de Jean-Luc Mélenchon a adressé son soutien au député infecté ainsi qu'aux salariés de l'Assemblée Nationale.

Malgré ces cas détectés, l'Assemblée a néanmoins appelé à ne pas «surréagir». Aux 4 colonnes, le lieu de rencontre avec la presse, Bruno Fuchs (apparenté MoDem) plaidait pour ne pas sombrer dans la «psychose» malgré le «choc» de la contamination d'un collègue.

Jean-Marie Sermier (LR), dont la place dans l'hémicycle est juste derrière l'élu contaminé, a assuré sur BFMTV faire «complètement confiance en l’institution et au corps médical.»

Le chef de file des élus LREM Gilles Le Gendre a admis pour sa part «la dimension symbolique» d'une contamination à l'Assemblée mais estimé qu'il ne fallait pas «surréagir». Son collègue Jean-Baptiste Moreau (LREM), lui, n'est «pas du tout» inquiet. «Il ne faut pas céder à l'irrationnel», dit-il à l'AFP. «Il faut être vigilants, mais ce n'est pas Ebola non plus», a t-il conclu.

La zone de Mulhouse fait en outre partie des foyers de coronavirus en France. Plusieurs dizaines de cas d'infection se sont disséminés dans le pays à partir d'un rassemblement évangélique organisé à Mulhouse en février et réunissant environ 2 000 personnes. Au total, «en France, nous avons ce jour à 16h00, 423 cas confirmés soit 138 cas de plus qu'hier», avait annoncé le directeur général de la Santé Jérôme Salomon lors de son point presse quotidien jeudi. «Nous avons désormais sept personnes décédées, 6 hommes et une femme», a-t-il ajouté.