France

«Chaos», «racailles» : la droite réagit aux incendies en marge du concert d'une star congolaise

Ce 28 février, des opposants à un chanteur accusé d'être proche du gouvernement congolais ont mis le feu à des scooters, des poubelles et des voitures aux abords de la gare de Lyon. Des événements qui ont suscité l'indignation à droite.

Le concert était annoncé sous haute tension. Ce 28 février 2020, plusieurs feux se sont déclarés aux abords de la gare de Lyon, entraînant une interruption du trafic et de nombreuses perturbations. Des opposants au chanteur de République démocratique du Congo, Fally Ipupa, qui se produisait à l'AccorHotels Arena à Bercy le même jour, ont mis le feu à des scooters, des poubelles et des voitures aux abords de la gare parisienne. Les manifestants reprochent à cette star congolaise d'être proche du pouvoir en place.

La ville de Paris a annoncé son intention de porter plainte. «Ce sont des violences insupportables avec de gros dégâts matériels sur des véhicules. On peut être un opposant politique et l'exprimer démocratiquement», a réagi sur France Info Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la mairie de Paris.

Certaines immigrations transforment notre pays en succursale du Maghreb et de l'Afrique noire

Dans la foulée de ces événements, le ministre de l'Intérieur a lui aussi communiqué via Twitter. «Je condamne les dégradations et violences commises dans le secteur de la gare de Lyon par des individus qui ont bravé l’interdiction de manifester. Soutien aux pompiers de Paris et aux forces de la préfecture de police de Paris engagées pour rétablir l’ordre et interpeller les fauteurs de trouble», a déclaré Christophe Castaner.

La droite vent debout

A droite, ces incidents ont provoqué un tollé. Marine Le Pen s'est notamment interrogée sur la responsabilité du gouvernement. «Heurts à propos du concert d’un chanteur congolais, incendie de la Gare de Lyon, racailles empêchant les pompiers de travailler : quelle image notre pays donne au monde ? Comment le gouvernement peut-il laisser se produire un tel CHAOS !?», a tweeté la présidente du Rassemblement national.

Jean Messiha, membre du bureau national du RN, a quant à lui dénoncé une «tiers-mondisation» de la France. « Le RN alerte depuis des années sur la tiers-mondisation accélérée de la France. Certaines immigrations transforment notre pays en succursale du Maghreb et de l'Afrique Noire. Ici c'est le Congo qui brûle Paris».

De son côté, Nicolas Dupont-Aignan a demandé des sanctions pénales pour les manifestants qui ont provoqué ces incendies. «Des émeutes inacceptables en plein Paris. Que ces "opposants" au régime du Congo qui ont incendié des scooters Gare de Lyon et attaqué nos pompiers soient condamnés ! Et si des réfugiés sont parmi eux, qu'ils soient expulsés ! Ça suffit. Faisons respecter l'ordre et la France», a écrit sur Twitter le chef de file de Debout la France.

Chez Les Républicains, Eric Ciotti et Nadine Morano ont également réagi. «Emeute urbaine inacceptable au cœur de Paris. De telles violences autour d’un concert communautaire congolais [traduisent] un communautarisme exacerbé qui n’a rien à faire en France !», s'est indigné le député des Alpes-Maritimes.

«La France mise à genoux tous les jours par la faute des dirigeants mous et incompétents qui livrent le pays aux étrangers !», a tweeté pour sa part l'ex-ministre de Nicolas Sarkozy.