Ils seront 43 en 2020 et une soixantaine en 2021. Selon la ministre de la Justice Nicole Belloubet, invitée ce 24 février à l'antenne de RTL, il s'agit du nombre de détenus actuellement en prison pour des faits de terrorisme qui sortiront de prison au cours des deux prochaines années.
Concernant leur suivi, la Garde des Sceaux se veut rassurante. Actuellement, ces détenus «font l'objet d'une double mesure : un contrôle judiciaire qui fait qu'ils sont pris en charge à leur sortie et des mesures administratives de surveillance». Et d'ajouter : «Les services de renseignement les suivent de manière très précise».
Questionnée sur la question de l'extension de la détention de sûreté aux terroristes, mesure souhaitée par la droite, la ministre a assuré que «la détention de sûreté existe déjà pour les détenus pour terrorisme condamnés pour assassinat. C’est un nombre limité de personnes [...] Nous pouvons sans doute progresser pour garantir la sécurité des Français», a-t-elle poursuivi avant d’ajouter qu’il était «en même temps [nécessaire de] veiller aux équilibres prévus par la Constitution».
Un premier djihadiste libéré en 2020
Le 13 janvier, Flavien Moreau, le premier djihadiste condamné en France à son retour de Syrie, est sorti de prison de la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne) où il était incarcéré. L'homme, aujourd'hui âgé de 33 ans, avait été condamné en novembre 2014 à sept ans de prison ferme, la peine requise lors de son procès «pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un acte de terrorisme».
Sa sortie est accompagnée de diverses obligations et interdictions : il doit notamment résider à un endroit déterminé, recevoir des soins et avoir un emploi. Il lui est, en outre, interdit de détenir une arme ou de quitter le territoire sans autorisation.