France

PV, nasses : des Gilets jaunes bloqués et empêchés de manifester à Paris pour l'acte 65 (EN CONTINU)

Les Gilets jaunes parisiens entendaient manifester dans les quartiers interdits de la capitale, devant l'Assemblée nationale, le Sénat ou l'Elysée, mais les forces de l'ordre les en ont empêchés. Les contrôles se sont multipliés.

Samedi 8 février

A Toulouse, où plusieurs milliers de manifestants se sont rassemblés dans l'après-midi, les forces de l'ordre étaient présentes en nombre.

La préfecture de police fait état d'un nouveau bilan à 18h, de 32 personnes interpellées et 140 verbalisées.

Selon la journaliste de RT France présente sur place, le Gilet jaune Maxime Nicolle a été embarqué dans une voiture de police alors qu'il participait à une manifestation des Gilets jaunes qui avait été déclarée mais interdite par la préfecture.

Il avait été verbalisé plus tôt dans la journée, de même qu'une centaine de personnes selon les chiffres de la préfecture.

«Vous avez ici la gestapo de Lallement qui nominativement nous interdit d'aller à droite ou à gauche», dénonce le Gilet jaune Jérôme Rodrigues.

La préfecture de police de Paris annonce que 116 personnes ont été verbalisées «en application [des] arrêtés d'interdiction [de la manifestation des Gilets jaunes]».

Malgré la faible affluence à ce rassemblement interdit des Gilets jaunes à Paris, les forces de l'ordre sont présentes en grand nombre.

La tension monte légèrement place Vendôme où les forces de l'ordre sont déployées pour empêcher toute action des Gilets jaunes. Jérôme Rodrigues se voit empêcher d'accéder à la place.

A Bordeaux, où une manifestation a également lieu, la situation se tend.

Dans cette ville où le mouvement citoyen est très enraciné, les Gilets jaunes ont répondu présent à l'appel à la mobilisation.

Les unités de police à moto (la BRAV-M) ont été déployées place Vendôme où des Gilets jaunes voulaient mener une action surprise.

De nombreuses personnes souhaitant quitter la place du Palais-Royal, à Paris, sont verbalisées, selon notre journaliste présente sur place.

Plus tôt dans la journée, cela avait été le cas pour le Gilet jaune Maxime Nicolle. 

La préfecture de police de Paris a annoncé avoir procédé à plusieurs verbalisations, dont celle d'Eric Drouet, qui est nommément cité dans le tweet.

 

Les esprits se sont brièvement échauffés sur la place du Palais, à Paris, alors que les manifestants sont dans l'impossibilité de quitter les lieux.

 

La police a fait usage de gaz lacrymogène contre un manifestant.

Le Gilet jaune Faouzi Lellouche exprime les raisons de sa présence au micro de RT France.

Selon notre reporter présent sur place, la police empêche tout rassemblement et la situation se tend légèrement.

Egalement présent aux abords du Palais Royal, Maxime Nicolle, figure des Gilets jaunes a lui aussi été contrôlé puis verbalisé, comme a pu le constater une journaliste de RT France.

Devant le Palais Royal, point de départ d'une manifestation interdite par la préfecture, Eric Drouet a été contrôlé puis verbalisé, comme a pu le constater le journaliste de RT France, présent sur place.

Interrogé par le journaliste indépendant Jonathan Moadab, Eric Drouet déplore avoir reçu une amende alors qu'il ne manifestait même pas, selon ses dires : «On se balade, on est deux et on s'est fait encercler par une vingtaine de policiers. On ne sait même pas pourquoi on a été verbalisés. Manifestation à deux, sans attributs de manifestants...»

Du Conseil d’Etat jusqu'à l'Elysée, en passant par Matignon, le Sénat, l'Assemblée nationale et le ministère de l'Intérieur. Tel est l'itinéraire déclaré de Gilets jaunes souhaitant défier les autorités préfectorales, et notamment l'interdiction de manifester émise par le préfet Didier Lallemant dans certains quartiers sensibles de la capitale, qui abritent des lieux de pouvoir.

Le parcours ayant été interdit par la préfecture, c'est sans autorisation qu'ils se sont donné rendez-vous à 13h devant le Conseil d'Etat, place du Palais-Royal, et qu'ils comptent marcher jusqu'à la résidence d'Emmanuel Macron.

Ces dernières semaines, les groupes de Gilets jaunes avaient accepté de manifester sur des parcours autorisés par la préfecture. Mais depuis le 1er février, ils ne semblent plus l'entendre de cette oreille. Estimant que les manifestations autorisées n'ont pas suffisamment d'impact, ils ont décidé de manifester là où se trouvent les tenants du pouvoir, malgré les risques d'amendes et de gardes à vue.

La préfecture de Paris a, pour sa part, publié un communiqué dans lequel on peut lire que «compte tenu des risques de troubles à l'ordre public que fait peser cette manifestation et des difficultés que rencontreraient les forces de l'ordre pour rétablir l'ordre en cas d'exactions, des parcours alternatifs, respectant leur droit de manifester, ont été demandés aux déclarants par la préfecture de police. Ceux-ci n'y ont pas donné suite».

Pour éviter de se faire arrêter par la police, les organisateurs de cette manifestation recommandent aux participants d'éviter de porter des sacs à dos, des masques à gaz, de grosses chaussures de randonnée et, bien sûr, le gilet jaune. «Ressemblez à un Parisien», peut-on lire notamment sur le groupe Opérations spéciales GJ. Des avocats défendant les Gilets jaunes proposent des solutions pour contester les éventuelles verbalisations grâce au téléchargement d'un modèle en ligne.

Deux autres itinéraires de manifestations Gilets jaunes ont cependant été autorisés. L'une partira à 12h de la porte de Saint-Cloud en direction de la place du Maréchal Juin, à proximité du parc Monceau (8e) ; et l'autre, à la même heure, partira depuis la place de Clichy vers la place Saint-Pierre, à proximité du Sacré-Cœur.

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