Jean-Luc Mélenchon a employé, le 1er février sur Twitter, des mots cinglants à l'encontre du préfet Didier Lallement : «La persécution acharnée contre Jérôme Rodrigues est une violence délibérée de Lallement, préfet psychopathe de Paris, chef de l’"autre camp"». Le leader de La France insoumise évoque «l'autre camp» en écho à une déclaration du préfet de police de Paris, qui avait expliqué le 17 novembre 2019, devant les caméras, à une Parisienne, ne pas se trouver «dans le même camp» que les Gilets jaunes.
Le député des Bouches-du-Rhône protestait ainsi après avoir entendu l'une des figures des Gilets jaunes, Jérôme Rodrigues, expliquer le même jour à RT France, en marge de l'acte 64, qu'il venait de se faire verbaliser pour avoir été présent dans une avenue qui serait interdite aux manifestants :
«Je dis "merde" à Monsieur Lallement. Les mecs me courent après, pour m'arrêter, me disant : "Monsieur Rodrigues, s'il vous plait, contrôle d'identité." Ils savent qui je suis ! [...] Ils viennent me contrôler... Soi-disant que [l']avenue de Tourville – là où ils m'ont arrêté – est dans un truc interdit. C'est nullement stipulé dans l'arrêté, ils ont mis une amende à un endroit où j'ai le droit de me balader !»
Visiblement excédé, Jérôme Rodrigues s'est ensuite directement adressé à monsieur Lallement, accusé selon lui, d'avoir «détruit [sa] vie, détruit [sa] vue, ruiné [sa] vie» : «Vous pouvez faire ce que vous voulez, me mettre en prison, je suis un pu**** d'opposant politique et je vais vous emmerder toute votre vie !» «Vous ne serez pas [toujours] accompagné de 300 policiers, [...] Un jour, vous croiserez le regard que vous avez à jamais mutilé», a également prévenu Jérôme Rodrigues.
Celui-ci a réitéré son avertissement quelques heures plus tard sur Twitter : «Je fais le serment qu’un jour je regarderai droit dans l’œil l’ensemble des barbares qui ont détruit ma vie ! Vous n’aurez pas toujours 300 flics autour de vous et le monde est petit.»