Après avoir enflammé les réseaux sociaux depuis le 19 janvier, l'histoire de Mila a pris une tournure judiciaire. D'après les informations de Franceinfo, le parquet de Vienne a ouvert une enquête pour «menaces de mort». L'adolescente a en effet été la cible de multiples insultes et intimidations après avoir critiqué la religion, et particulièrement l'islam.
Néanmoins, le parquet a également décidé d'ouvrir une enquête pour «incitation à la haine raciale» après les propos virulents de Mila. Pourtant, une source proche du dossier a fait savoir à France Bleu Isère, qu'«on ne [pouvait] pas pour l'instant taxer la jeune fille de racisme». Est-ce que la critique de la religion peut être considérée comme du racisme ? Le parquet va semble-t-il ouvrir le débat à travers cette enquête. Le député et président de Debout La France, Nicolas Dupont-Aignan, a exprimé sa colère : «Honte au Parquet qui met à égalité la victime et ses agresseurs ! Soutenons Mila face au Parquet qui vient d'ouvrir une enquête contre elle parce qu'elle a osé critiquer l'Islam... Ce sont ceux qui la menacent de mort qu'il faut condamner ! #JeSuisMila.»
Le député du Rassemblement national Gilbert Collard s'offusque, pour sa part, de l'attitude du parquet à «cirage variable» puisque n'osant pas «poursuivre de sa propre initiative le pseudo humoriste Frédéric Fromet qui parle "d'enc****" Jésus !». Celui-ci avait en effet réalisé le 10 janvier sur France inter une chronique dans laquelle il avait notamment qualifié le messie chrétien d'homosexuel (dans un terme plus vulgaire). Gilbert Collard se surprend dès lors que Mila soit poursuivie par la justice.
L'un des co-fondateurs de l'organisation de défense de la laïcité «Le Printemps républicain», Laurent Bouvet, se pose plusieurs questions :«Pourquoi "incitation à la haine raciale" alors qu'il s'agit de l'islam ? Est-ce parce qu'il n'existe pas de délit de blasphème en droit français (hors Alsace-Moselle de mémoire) ? On est donc là de la part du parquet face à un usage abusif de la loi Pleven qui rétablit de facto le délit de blasphème… La seule question qui se pose ici est : pourquoi ?»
Actuellement, Mila, 16 ans, a été déscolarisée du fait des menaces qui pèsent sur elle.