France

Nicolas Sarkozy s'inquiète des «scènes de violence» de ces derniers mois

L'ancien président Nicolas Sarkozy a prononcé un discours lors d'une réunion des Républicains. Alors que les mouvements sociaux se succèdent, il a déploré les «scènes de violence» qui touchent la France depuis plusieurs mois.

L'ancien président de la République Nicolas Sarkozy, dont les prises de parole sont devenues rares, a prononcé un discours ce lundi 20 janvier à Romorantin (Loir-et-Cher), à l'occasion des vœux de Guillaume Peltier, numéro 2 des Républicains. Près d'un millier de militants s'étaient déplacés pour l'occasion. Certains s'étaient même installés plus d'une heure à l'avance pour être sûrs d'avoir la meilleure place.

Dans son discours, Nicolas Sarkozy a porté un constat assez sévère sur le climat social en France. «La République française ce n'est pas les scènes de violence auxquelles nous assistons depuis des mois», a-t-il déclaré. «Ce qui ne s'exprime plus dans le cadre républicain tourne nécessairement au soulèvement partisan et à la violence sociale», ajoute-t-il.

Nicolas Sarkozy alerte contre les «quatre cavaliers de l'apocalypse républicaine»

L'ancien président a fustigé «ceux qui abîment» la République «en essayant d'allumer partout des feux de haine et de discorde». Nicolas Sarkozy a dénoncé «l'indifférence», ainsi que «l'abstention, l'antiparlementarisme et la haine de l'autre», qualifiés de «quatre cavaliers de l'apocalypse républicaine» qui, selon lui, «sont toujours annonciateurs en France des pires troubles politiques».

L'ancien maire de Neuilly (Hauts-de-Seine) s'en est également pris à la «tyrannie des minorités», considérant que «l'identité de la nation doit l'emporter sur les mémoires identitaires». «Le communautarisme et l'esprit de clan sont nuisibles à la France et dire cela, c'est aimer la France», a-t-il affirmé.

Nicolas Sarkozy a multiplié les apparitions publiques ces derniers mois. Le 13 janvier dernier, il s'était rendu à Nice (Alpes-Maritimes) aux côtés de son «ami» Christian Estrosi, maire sortant proche d'Emmanuel Macron, pour le soutenir en vue des prochaines élections municipales. En septembre 2019, il s'était rendu à Provins (Seine-et-Marne) avec Christian Jacob, nouveau patron de LR. Cité par l'AFP, son entourage écarte cependant toute éventualité de retour en politique. «Mon devoir est de rendre aux Français un peu de tout ce qu'ils m'ont donné en participant, à ma place qui est forcément différente, à la grandeur de notre pays», affirme Nicolas Sarkozy.

Lire aussi : Financement libyen supposé : un proche de Sarkozy soupçonné d'avoir perçu 440 000 euros en 2006