France

Manifestant frappé au sol par un policier : une enquête judiciaire ouverte et confiée à l'IGPN

Après la diffusion de vidéos montrant un homme au visage ensanglanté se faire frapper au sol par un policier lors de son interpellation en marge de l'acte 62 des Gilets jaunes à Paris, une enquête judiciaire a été ouverte et confiée à l'IGPN.

Le parquet de Paris a fait savoir ce 19 janvier qu'une enquête pour «violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique» avait été ouverte et confiée à l'IGPN, la police des polices, à la suite de la diffusion de vidéos de l'interpellation d'un homme, lors de l'acte 62 des Gilets jaunes à Paris, marqué par des affrontements entre casseurs et forces de l'ordre.

Sur les images diffusées sur les réseaux sociaux, le manifestant est allongé au sol devant l'armurerie de la gare de l'Est, le visage ensanglanté, quand le policier, qui le maintient, lui assène au moins deux coups de poing.

Sur un autre angle de la scène, filmée par l'AFP TV autour de 14h30, l'homme, couché sur le ventre et déjà menotté, crie de douleur quand le policier lui appuie son genou sur le bras.

«Le préfet de police a demandé à la Direction de l'ordre public et de la circulation (DOPC) de faire toute la lumière sur cette action», a déclaré la préfecture de police à l'AFP. «Une enquête administrative interne a été confiée au service d'évaluation et de contrôle» afin «de faire toute la lumière sur cette action», a-t-elle ajouté.

Ces nouvelles enquêtes, judiciaire et administrative, sont ouvertes alors que l'exécutif a changé de ton face aux violences policières. Le 14 janvier, le président de la République a fait pression sur le ministère de l'Intérieur en réclamant des «propositions» rapides «pour améliorer la déontologie» des forces de l'ordre. Quelques jours auparavant, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner avaient consacré une bonne partie de ses vœux à la police nationale au devoir «d'exemplarité» et à l'éthique.

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