Avec pour mot d'ordre «Marchons enfants», les opposants à la «PMA sans père» et la GPA manifestent à Paris, ce 19 janvier, dans le contexte d'un agenda social chargé. La date de ce nouveau rassemblement, organisé par le collectif «Marchons Enfants», qui réunit 22 associations dont la Manif pour tous, ne doit rien au hasard puisque le Sénat doit examiner, deux jours plus tard, le projet de loi bioéthique. Celui-ci prévoit notamment l'ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) aux lesbiennes et femmes célibataires.
Le cortège s'est élancé à partir de 13h de la place de la Résistance (VIIe), en bord de Seine, pour rejoindre la place de l'Opéra (IXe). Une centaine de cars, ainsi qu'une vingtaine de trains ont été affrétés pour rejoindre la capitale, selon les organisateurs cités par l'AFP. L'agence, en fin d'après-midi, a estimé le nombre de manifestants à plusieurs dizaines de milliers. Le cabinet d'études indépendant Occurrence l'a évalué, pour un collectif de médias dont l'AFP, à 28 000 personnes à Paris.
Parmi elles, une poignée de Gilets jaunes, dont Sylvie, qui explique s'opposer à «l'exploitation des pauvres».
Agnès Thill, députée exclue de LREM est également descendue dans la rue.
«L'agression qui est commise contre la famille, la vie est une chose extrêmement grave», a déclaré le président du Parti Chrétien-Démocrate Jean- Frédéric Poisson au micro d'une de nos reporters.
Des contre-manifestants mènent des actions
Des activistes ont également mené des actions contre cette mobilisation ; deux d'entre eux, depuis le toit d'un immeuble, ont déroulé une banderole indiquant «Ni Dieu, ni maître, ni mari» sur le trajet de la manifestation.
Plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées en vue d'une contre-manifestation.
Lors d'un précédent rassemblement le 6 octobre, le collectif «Marchons Enfants» avait réuni au moins 74 500 personnes à Paris, selon le comptage du cabinet indépendant Occurrence pour un collectif de médias dont l'AFP.
Le projet de loi bioéthique a déjà été voté en première lecture par l'Assemblée nationale. Réunis en commission spéciale, les sénateurs ont pour leur part déjà adopté le 8 janvier le texte, malgré l'hostilité d'une partie de la droite, majoritaire au palais du Luxembourg.