France

Ségolène Royal se met en orbite pour 2022 en créant une structure politique

L'encre de son limogeage de l'ambassade des pôles n'est pas encore sèche que Ségolène Royal crée un mouvement en vue de l'élection présidentielle de 2022. L'ancienne ministre prétend incarner une troisième voie entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen.

Le Parti socialiste va-t-il recycler une ancienne candidate à la présidentielle et ex-ministre ? Ségolène Royal semble en tout cas viser cet objectif. Après avoir contribué à la médiatisation de son limogeage de son poste d'ambassadrice des pôles, se présentant en parallèle comme une éventualité pour la présidentielle de 2022, Ségolène Royal aurait d'ores et déjà créé son mouvement pour tenter d'atteindre l'Elysée.

Selon une information du Figaro le 17 janvier, Ségolène Royal officialisera en effet prochainement la création de «Désirs de France, avenir de la planète», «un laboratoire d’idées pour bâtir une troisième voie entre Macron et Le Pen». Néanmoins, Ségolène Royal est-elle légitime pour bâtir une telle alternative ? Jusqu'à sa prise de position frontale contre le projet de réforme des retraites, elle est en effet restée plus que bienveillante vis-à-vis du président, n'hésitant pas à soutenir la liste Renaissance de La République en marche lors des dernières élections européennes. La gauche version Ségolène Royal ne serait-elle pas une forme de macronisme, teintée d'un peu plus de social et d'écologie ?

Le Figaro l'assure par ailleurs : «Si l’association parvient à fédérer suffisamment, elle pourrait se transformer en parti politique dans la perspective de l’élection présidentielle de 2022.» Cette association devrait être officialisée, d'après le quotidien, le 23 janvier à Marseille, aux côtés de la sénatrice PS Samia Ghali. Ségolène Royal fera ensuite une tournée jusqu'en mars, avec une dizaine de dates déjà prévues. Un tour de France qui servirait à attribuer officiellement des «labels verts» aux candidats aux élections municipales respectant des engagements écologiques. Elle place dans tous les cas ses pions afin de se faire adouber par le PS. Le Figaro affirme ainsi qu'elle réunit régulièrement un «bureau politique» composé de plusieurs élus socialistes dont les députés Luc Carvounas, Guillaume Garot et Christophe Bouillon ou encore l'ancien parlementaire Patrick Mennucci. Le quotidien de droite ajoute que Ségolène Royal va également «relancer au printemps les universités populaires qu’elle avait créées il y plus de dix ans».

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