France

Rassemblement anti-retraites au Havre : un commissaire blessé par un pétard

Un commissaire de police a été blessé au doigt par un pétard le 15 janvier, lors d'un rassemblement contre la réforme des retraites devant la CCI du Havre. Une enquête a été ouverte.

Un commissaire de police a eu un doigt arraché le 15 janvier alors qu’il protégeait la Chambre de commerce et d’industrie du Havre lors d’un rassemblement contre la réforme des retraites, a appris l'AFP auprès du procureur de la République du Havre, François Gosselin : «Un commissaire de police a été gravement blessée à la main droite […] une enquête de flagrance a été ouverte pour violences volontaires envers personne dépositaire de l’autorité publique avec armes». «Les premières constatations sont en cours. L’enquête est menée par la police judiciaire», a indiqué le procureur.

«Les faits se sont produits à l’occasion d’un rassemblement contre la réforme des retraites devant la CCI du Havre», a précisé à l’AFP une source policière.

«Le commissaire, présent à l’intérieur de la CCI, a ramassé un pétard jeté par des manifestants qui lui a explosé dans la main. Il a eu un doigt arraché, il souffre de graves acouphènes. Il est actuellement hospitalisé», toujours selon la même source. «Environ 200 personnes de la CGT, dont une partie de dockers, se sont rassemblée devant la CCI du Havre où devaient se tenir des vœux. Il y a eu des dégradations. Des pétards et des fumigènes ont été jetés à l’intérieur [de l'édifice]», a poursuivi cette même source.

Le ministère de l'Intérieur a de son côté affirmé le 16 janvier que le commissaire n'a pas ramassé le pétard à la main, mais que c'est l'engin qui l'a atteint à la main, lui arrachant le doigt.

Le 15 janvier dans la soirée, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a réagi sur Twitter en condamnant «sans réserve l'acte inqualifiable qui a grièvement blessé un de nos commissaires de Police nationale au Havre». «Indéfectible soutien à nos forces de l'ordre, victimes de violences inacceptables», a-t-il ajouté.

«Je ne peux que condamner avec la plus grande fermeté les actes de violences qui se sont déroulés ce soir à la Chambre de Commerce et d’Industrie et qui ont entrainé la blessure grave d’un officier de police. Rien ne saurait justifier les attaques physiques à des personnes, à fortiori dépositaires de l’autorité publique», a réagi le maire le 15 janvier dans la soirée.

Le 10 janvier, environ 150 manifestants opposés à la réforme des retraites avaient envahi la mairie du Havre, empêchant la tenue d’une cérémonie de vœux. Jean-Baptiste Gastinne, le maire du Havre, avait annoncé le lendemain sur Twitter avoir déposé «une plainte».

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